Aperçu de l'émission Subversion, crème et bazooka

Diffusée sur France Culture le jeudi 08 décembre 2005 de 22h30 à 0h.

(Une première partie a été diffusée le 1er décembre. Il y a été question des "Yes-men", de la "Brigade Activiste des Clowns" (la BAC), des "Antipubs", de "l'Eglise de la Très Sainte Consommation")

Discussion entre Jean-Jacques Lebel (JJL), Noël Godin (NG) dit Le Gloupier, dit L'Entarteur, Siné et Pierre Carles (PC). Les citations sont approximatives et parcellaires.

JJL : [La contestation] ça marche quand ça danse bien [c'est dyonisiaque]. Quand ça devient chiant et académique il faut arrêter. Les structures freinent le mouvement : syndicats, parits politiques... (les flics masqués).
NG : L'ordre a tendance à tout niveler. A l'opposé de la vie qui est un tumulte désordonné, qui s'harmonise créativement. Les rapports de force sont reproduits dans la plupart des groupements militants.

A propos des dessins anti-cléricaux de Siné : le sexe est une trangression de l'autorité. Quelque chose d'animal donc pas de Dieu ni d'âme. Nous vivons dans l'illusion, gouvernés par notre inconscient, manipulables (cf. Pavlov).
L'adage : "le travail c'est l'esclavage", les gens l'entendent comme une ritournelle. On ne rend pas les gens lucides, sauf par l'acte réel : couper des têtes.

A propos des actions d'entartage : l'entartage récupéré en spectaculaire. Il existe une très fne marge entre le spectacle (récupéré) et le réel (danger pour le pouvoir = "terrorisme"). L'attentat patissier blesse la victime dans ons ego, c'est une attente à l'image de l'homme politique.

Les niches, le travail hors marché : il faut préserver les niches (exemple : l'édition).
"Ce que la psychanalyse a à sauvegarder en nous, ce sont les droits de l'enfance." Sigmund Freud.

PC : Plus on est précaire plus on est docile (exemple : les journalistes). Pour être indépendant il faut l'être économiquement.

La règle c'est le travail, c'est pourquoi :

Il ne suffit pas d'avoir la volonté d'arrêter de travailler pour sortir du salariat. On est pas égal (capital culturel, social...) pour pouvoir arrêter.

Avant la femme allait d'homme en homme : elle créait le désordre. Puis l'homme a domestiqué la femme, il l'a contrainte à la fidélité. (L'homme se trouve domestiqué en retour). La sexualité est réduite, ce qui permet d'aller au travail.

JJL : Vivre pour soi. Les militants qui ne vivent que pour "sauver" la société c'est pas des marrants.

Les normaux ce sont ceux qui ne reconnaissent pas qu'ils sont en plein délire (exemple : ceux qui en 1914 allait tuer ceux d'en face). Les révoltés, eux, ont plus ou moins conscience. Vivre ça consiste à créer des mythes, créer sa propre folie. On fait comme si c'était pour toujours (nier la mort).

La révolution permanente c'est la transformation de tout ce qu'on est. On s'entoure de trucs auquels on tient pour se rassurer.
Victor Hugo est l'inventeur de l'action painting ! (Il peint la tempête). Il faut chercher à matérialiser la chaosmose (de Guattari). Si on n'a pas de chaosmose en soi c'est on est déjà mort (un zombie).

Conclusion : dadaïser, yippiser la révolte !

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