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Sommaire
Lire aussi : éducation anti-sexuelle.
Il n'y a pas d'humanité sans éducation.
Mais l'éducation telle qu'elle se pratique actuellement vise à empêcher
l'homme de se construire de manière autonome. En effet si tel était
le cas il n'accepterait jamais de vivre soumis à un système injuste.
C'est une éducation répressive.
Les justifications données pour cette éducation sont la socialisation
et le fait que sans cette éducation l'homme serait un barbare :
il se conduirait sauvagement envers ses congénères. Ce pré-supposé
est en fait idéologique : il voit l'homme comme naturellement individualiste.
C'est là une erreur fondamentale : l'homme, comme tous les primates,
est un animal social. (Cf. par ex. Kropotkine, la morale
anarchiste)
-Lire un extrait de Le faux principe de notre éducation de Max Stirner.
-" S'il convient à l'Etat de rétribuer les professeurs ce n'est pas pour créer ni répandre des vérités scientifiques ; ce n'est pas pour cela qu'il s'occupe de l'éducation : il s'en occupe pour y maintenir une certaine morale d'Etat. " (Jules FERRY, le 26 juin 1879, à la chambre des députés.)
-La notation du comportement vient d'entrer en vigueur ("note de
vie scolaire", entrée en vigueur rentrée 2006 pour les collèges)
: l'école est plus que jamais une institution de dressage cherchant à
produire des enfants "sages" et bien obéissants, à former une
population qui se tiendra tranquille. Avec même une sorte de permis
à point !
-La notation (pas l'évaluation du travail) introduit une dissymétrie,
une relation de pouvoir dans la relation de transmission du savoir. Celle-ci
est en donc viciée.
-L'enseignement ne doit pas être subordonné aux besoins des patrons.
-Humiliation : il a encore aujourd'hui des
enseignants qui interdisent aux enfants de sortir faire pipi pendant
la classe. (voir § suivant)
-L'obligation de "bonnes moeurs" : le contrôle de la sexualité des enseignants
-En IUFM les enseignants ne reçoivent quasiment aucune formation en psychologie
!
-L'école primaire est le lieu par excellence où s'exerce
la répression
sexuelle des enfants. L'expérimentation éphémère
de l'instituteur remplaçant Jules
Celma le met
crument en évidence. Et ce n'est pas un hasard si la dite "période
de latence" décrite par les psychanalistes correspond précisément à l'age
de la scolarisation à l'école primaire.
Il s'agit d'un effet bien étudié en psychologie : les gens (particulièrement
les enfants) ont tendances à se conformer aux attentes que les autres ont
d'eux-même.
Ainsi un enseignant - imbibé inconsciemment par le préjugé que les filles
sont moins bonnes dans les matières scientifiques que les garçons (notamment
en math) - va se comporter d'une façon différente avec les filles et les
garçons (ex : poser aux filles des questions moins difficiles). Ceci aura
pour résultante que les filles deviendront moins bonnes en math que les
garçons !
Lorsque l'on indique à une personne qu'elle est "bonne" ou "mauvaise" dans une certaine tâche, cela affecte ses résultats futurs. La personne étiquetée comme "mauvaise" aura des résultats moins bons que les autres. Cet effet joue à la fois à un niveau individuel et à un niveau collectif (ex : "les filles sont moins douées pour les maths que les garçons").
-Certaines méthodes "pédagogiques" assimilent obéissance
et conformisme.
C'est le cas lorsque pour mieux se faire obéir l'enseignant, ou
le parent, appui son injonction sur la référence à la pratique
: "tu vois bien
que personne ne le fait".
Il y a alors construction d'une équivalence entre être déviant (refuser
une norme) et être désobéissant (refuser un ordre). Or celui qui désobéi
est par définition punissable. L'assimilation rend la punition légitime
pour le déviant, elle légitime le lynchage. Ainsi l'angoisse que tout
un chacun éprouve devant le fait de transgresser une norme pourrait-elle
provenir d'une activation de la peur de la punition.
-L'école encourage l'obéissance aveugle et le conformisme alors qu'elle
devrait former des citoyens, c'est à dire faire le contraire : apprendre
à désobéir à des ordres criminels ou irrationnels ou émanant d'une autorité
illégitime.
"L'angoisse de transgresser les limites fixées par l'autorité est un des piliers idéologiques les plus solides de la société bourgeoise. Aussi toute l'éducation est-elle centrée sur le respect de l'autorité : autorité du petit chef, du patron, de l'État, du père, du tabou, etc. Toute la société est ainsi basée sur la démission de la liberté réelle, sur l'abandon de l'autonomie, et la structure sociale est dominée par la catégorie centrale de l'autorité."
Jean-Marie Brohm, in l'introduction à "La lutte sexuelle des jeunes" de Wilhelm Reich
Sur la question de l'éducation sexuelle à l'école, lire : éducation anti-sexuelle.
L'expérience de Milgram (1974, deux tiers des gens (hommes ou femmes) torturent une personne jusqu'à la mort si une autorité - le scientifique - leur en donne l'ordre) et ses interprétations : l'état agentique (Milgram), le script d'obéissance (Beauvois).
Indépendamment des effets de la pédagogie (cf. § précédent) et de la répression de la sexualité, le simple fait, pour un enfant, de fréquenter l'école, c'est à dire d'y côtoyer d'autres enfants peut avoir un effet aliénant. Ce n'est pas le processus de socialisation qui est en cause, mais le fait de se socialiser par la fréquentation d'enfants déjà aliénés.
L'enfant imite naturellement ceux qui l'entourent, à tendance
à prendre leurs jugements comme référence et
aura naturellement envie de posséder les objets que possèdent
les autres.
Ainsi, même si au sein de sa famille l'enfant est relativement
préservé de la sous-culture abrutissant les masses,
dès qu'il est plongé dans le bain de l'école
son vocabulaire change pour adopter le langage dévoyé
caractéristique de l'idéologie individualiste libérale
qui vide les mots de leur sens ou les détourne, empêchant
le développement d'une pensée critique solidement
étayée (lien) (ex : "c'est trop bien" ;
"mega", "cool", "fun" ; "génial"
employé à tout bout de champ). La Star'ac®, Glee® et
autres émissions abrutissantes de télévision
deviennent ses références "culturelles",
plus tard ce sera le foot pour les garçons. L'enfant réclame
le jeu vidéo qu'ont ses camarades, les objets-marques
deviennent des valeurs (Dora® pour les plus petits, Diddle®,
Hello Kitty® ou Barbie® ensuite, et bien sûr les marques ostensible
de vêtements
et chaussures). En matière de nourriture le steak
haché avec frites devient le plat valorisé par excellence,
ainsi que la fréquentation du McDo®. En matière
de comportement, la compétition et la loi du plus
fort s'impose rapidement et la réussite scolaire est dévalorisée
(sauf chez les classes dominantes). Concernant l'intériorisation
du sexisme voir plus bas sur cette page "Patriarcat
et répression sexuelle : vue de la cour de récréation".
Seuls les enfants des classes dominantes fréquentant des
écoles privées élitistes peuvent échapper
plus ou moins à ces références mais leur socialisation
entre dominants ne vaut guère mieux car elle est faite pour
leur inculquer les réflexes de classe et le mépris
du peuple.
Bref il n'est guère possible dès lors que la socialisation
de l'enfant passe par l'école qu'il échappe à
l'emprise du marketing.
Lire aussi : En quoi notre éducation scolaire peut-elle avoir un effet négatif ?
Peu de gens le savent, il est possible, en France, sous certaines
conditions, de ne pas inscrire son enfant à l'école. La
famille doit alors prendre en charge son éducation (après
une enquête
sociale), et ne peut guère partager cette tâche avec d'autres
familles (il est interdit d'enseigner à plus qu'aux enfants de
deux d'une - la législation évolue... - famille (créer
une "école de
fait")
: l'état
- et les établissements privés qu'il agréé -
se réserve le monopole de l'éducation collective). L'assimilation
par l'enfant du programme officiel est contrôlé chaque
année.
Le problème est alors que l'enfant puisse se socialiser néanmoins
au contact d'autres enfants non aliénés. Ce qui est difficile
à réaliser. Le cas d'une communauté suffisamment
étendue pour compter nombre d'enfants n'est quasiment plus envisageable
à l'heure actuelle.
Elles sont rares, pas toujours financièrement abordables et pas
toujours à l'abri de la sous-culture et de la répression
de la sexualité. On peut néanmoins en trouver mais cela
nécessitera le plus souvent une mobilité de la famille.
Voir sur notre page de liens.
-Lire un extrait de Summerhill
de Alexander S. Neill.
-Lire Nouveaux nés
par Roger Dadoun (extrait de Cent fleurs pour Wilhelm Reich)
Voir nos liens concernant la déscolarisation et les écoles alternatives.
C'est pourquoi on ne peut faire l'économie d'une réflexion
approfondie sur l'institution scolaire et ce qu'elle transmet, dans les
classes comme dans la cour de récréation et à la
cantine. En particulier une éducation à la publicité
et à ses modes d'actions devrait être faite dès les
plus petites classes.
(Voir la campagne
contre la pub à l'école par l'association Résistance
à l'agression publicitaire www.antipub.net)
A l'échelle individuelle, la meilleure contre-mesure reste l'éveil
de l'enfant à une culture véritable, l'habituation à
une nourriture de bonne qualité, à des vêtements confortables.
Sans pour autant trop le frustrer d'accès aux objets convoités,
mais en lui expliquant (en s'adaptant à son âge) l'origine
de son désir et les enjeux sociaux, politiques, environnementaux,
économiques, etc. attachés à ces comportements et
à ces objets. Par cet éveil précoce l'enfant saura
de lui-même rejeter les nourritures malsaines, les vêtements
aux coupes et matières inconfortables, les programmes télévisés
abrutissants.
Toutefois face à certains objets créateurs d'addictions
(ex: télévision, jeux vidéos, réseaux sociaux et chat sur
Internet) l'autorité parentale - légitime uniquement
si elle tend
à l'émancipation de l'enfant - doit veiller à préserver
l'enfant.
Comment les institutions contrôlent les familles et la façon dont elles éduquent leurs enfants.
Comment l'école et les parents s'adressent à l'enfant.
(d'après les films de Jean-Michel Carré : L'enfant
prisonnier, 1976 et Alertez
les bébés, 1978)
Ce que l'on subit de pire dans l'enfance - en dehors de la répression de la sexualité, des émotions et des sensations - c'est certainement l'humiliation. Celle-ci passe par la culpabilité et la honte intériorisées.
Un exemple clé : les instituteurs (dans leur grande majorité) empêchent l'enfant de sortir pendant la classe alors qu'il a envie de pisser, l'obligeant se retenir au delà du raisonnable (ce qui en plus est nuisible pour la santé). A l'extrème l'enfant qui ne peut se retenir sera ainsi forcé de pisser ou de déféquer dans sa culotte : l'humiliation suprême.
Recueil de témoignages : envoyez nous vos pires souvenirs d'enfance, ou ceux de vos enfants.
On peut démontrer que, à travail égal, les salaires des femmes sont moins élevés que ceux des hommes (ou que les femmes ont des emplois moins qualifiés ou moins élevés dans la hiérarchie que les hommes). Cependant cela ne permet pas d'aller bien loin dans l'analyse de la domination patriarcale.
C'est en observant les comportements des enfants que l'idéologie patriarcale apparaît le plus clairement.
Voici ce que l'on peut observer parmi les comportements sexués (différenciés selon le genre) chez les enfants (il s'agit de moyennes) :
Il apparaît donc que chez les garçons l'objet du désir (la fille) devient rapidement un objet de mépris. Ce n'est pas seulement la différenciation des genres qui est précocement intégrée par les enfants mais aussi leur hiérarchie. Lorsque cela n'est pas réalisé au sein de la famille, la cour de récré - mais aussi les préjugés sexistes inconscients des éducateurs - se charge de réparer cet "oubli". Merci l'école !
Remarquons aussi que les manifestations de la répression sexuelle sont facilement identifiées comme telles en ce qui concerne les femmes : on les désigne sous les vocables de "mal baisée" ou "hystérique". Tandis que chez les hommes, ces manifestations (agressivité, vulgarité...) apparaissent comme des comportements normaux pour un homme.
Remarques :
Les recherches sur le genre qui s'intéressent aux enfants étudient la reproduction des rôles sexués en montrant leur acquisition précoce chez les enfants. Elle peuvent de surcroît mettre cette acquisition en rapport avec le patriarcat. Mais elle ne vont généralement pas jusqu'à mettre cela en rapport avec la répression de la sexualité.
Les ouvrages de psychologie de gare sur les différences hommes femmes ne manquent pas. Un exemple : Les femmes viennent de Vénus, les hommes de Mars. Les ouvrages de ce type développent une conception naturalisant la différence des genres. C'est à dire qu'ils font passer pour naturel (génétique, hormonal) ce qui relève du système de société contemporain. Non seulement ce type d'ouvrage n'a aucune validité scientifique mais en plus il joue un rôle dans la justification et la reproduction de l'idéologie dominante patriarcale.
(1) C'est l'insulte favorite utilisée à l'encontre des jeunes recrues par les instructeurs des armées. A l'inverse on utilise volontiers l'expression "avoir des couilles" pour désigner une qualité (courage, audace, détermination...). Voir aussi le vocabulaire du patriarcat et de la répression sexuelle.
Nul n'est censé ignorer la loi. Intéressons-nous donc à ce que le
législateur a prévu pour "protéger" nos chères têtes blondes
(drôle d'expression n'est-ce pas ?) dans la loi de 1949 concernant
les publications destinées à la jeunesse. L'article 2 liste les vices
dont il est interdit de faire l'apologie dans de tels ouvrages. Outre
qu'il s'agit de vices fort répandus dans les classes dirigeantes (banditisme,
vol, mensonge...) on y trouve aussi l'un des sept péchés capitaux :
la paresse. Et oui, il s'agit bien d'inculquer la "valeur
travail" à nos enfants.
Par ailleurs il y est question d'un concept fort flou : la "démoralisation
de la jeunesse". On ne sais s'il s'agit de la rendre immorale ou de
lui peindre un futur peu porteur d'espoir. Pour ce dernier aspect les politiques
occidentales y ont déjà réussi depuis fort longtemps : "There's no
future" chantaient déjà les Sex Pistols en 1976.
Par ailleurs l'article 14 permet d'interdire de diffusion, de visibilité et
de publicité (autant dire d'interdire tout court) toute publication à caractère
pornographique. Cet article semble jouir des faveurs des censeurs politiques
puisque il est actuellement (2007) invoqué dans une procédure visant
la revue gay Illico, revue engagée politiquement et qui a fait
ouvertement campagne contre le candidat du parti au pouvoir à l'élection
présidentielle de 2007. Voir sur le
site de la revue.
Cette affaire n'est pas sans rappeler la tentative d'interdiction de la
revue de sexologie politique Sexpol à la
fin des années 70.
-Bien différente de celle de l'adulte. Elle commence avec l'acte de
la tétée... Sa spécificité : elle n'investi que tardivement (et pas
exclusivement) la zone génitale. C'est pourquoi on a pu parler pour
la définir de "pervers polymorphe".
Il faut bien faire la distinction entre amour physique et sexualité adulte.
A partir du moment où l'on rejette le dualisme (séparation
corps/esprit), tout amour est nécessairement physique, il inclut
en particulier les dimensions olfactives (sentir) et tactiles (toucher).
Voir aussi nos textes sur le toucher
et l'allaitement.
-Qui veut la peau de la psychanalyse ? Ceux qui n'ont jamais accepté le
fait que les enfants ont une sexualité.
Le mythe de l'"innocence" des enfants. Nier la sexualité infantile
permet à certains parents de tripoter leurs enfants en toute bonne conscience.
L'exemple de la fessée : une punition à composante érotique (dénoncée par
Alice Miller dans C'est pour ton bien).
-La répression de la sexualité infantile est l'un des facteurs essentiel de développement des pathologies mentales (névrose, peste émotionnelle...). Réf : Freud et Reich. Le seul espoir d'un véritable changement social radical vers une société respectueuse de la vie repose sur la levée de cette répression.
Un traumatisme pour nos enfants. Occultation du sexe, angoisse de castration...
Dans les années 80 on trouvait encore des poupons ayant un "zizi",
puis ils disparurent de la circulation. Grâce à Michel Ocelot,
le zizi fait timidement son retour (en France) :
Poupon Kirikou, chez Lansay (2007).
Par contre nous n'avons jamais vu un poupon fille avec une vulve ! En
verrons nous jamais un ? Si vous avez vu des poupées sexuées
merci de nous envoyer des références
(et photo si possible).
Pas besoin d'invoquer les coutumes barbares et ancestrales de certaines
populations, l'excision a aussi existé en Europe et ce il n'a
pas si longtemps. L'ablation du clitoris a été pratiqué
chez nous par des médecins, au nom de la science, sur des petites
filles jusque dans les années 1960 (Exemple du Dr Kellog).
Ex : le témoignage d'une anglaise ayant été excisée
(réf. film ?)
L'excision était pratiquée soit lorsque la petite fille
avait un clitoris jugé trop gros (au regard des normes) soit lorsqu'elle
se touchait trop (au regard des normes). Pour comprendre cela il faut
se rappeler que la sexualité féminine à été
longtemps considérée comme inexistante ou asociale. Le désir
féminin et le plaisir sexuel féminins était totalement
niés dans l'idéologie bourgeoise avant 1968 et les mouvements
de libération de la femme (réf. S. de Beauvoir - Le
deuxième sexe).
sur la symbolique et les objectifs de l'excision : réf : que-sais-je sur la circoncision / les mutilations sexuelles + W.Reich dans l'irruption de la morale sexuelle.
La circoncision (autre forme de castration restant cette fois dans le domaine symbolique) est pratiquée depuis des millénaires par les religions anti-sexuelles. Toutefois elle se pratique aussi pour des pseudo raisons d'hygiène, et ce de plus en plus : cette pratique est en train de se généraliser aux Etats-Unis. (voir par exemple www.nocirc.org + le texte du Dr Zwang ?). Faut-il mettre cela en rapport avec la progression des groupes fondamentalistes chrétiens (églises évangéliques puritaines) ?
On retrouve ce pseudo-argument de l'hygiène dans la pratique de l'épilation dont nous avons montré qu'elle constitue aussi une forme de domestication de la sexualité.
Enfin, chez les femmes, lorsque le pubis est totalement épilé, il ne reste plus qu'à pratiquer la labiaplastie (ablation de "tout ce qui dépasse") : une nouvelle norme contemporaine de mutilation sexuelle.
Voir www.icgi.org (Coalition internationale pour l'intégrité génitale : contre toutes les mutilations sexuelles.)