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Ses fonctions vitales, ses interdits.
On se touche très peu dans nos sociétés (les poignées de main et bises ça
ne compte pas car c'est ritualisé). Lire un extrait de Freud : la phobie du toucher.
Et pourtant...
Le toucher est indispensable à un bon équilibre, il a des vertus thérapeutiques.
Il a par exemple été montré que les vieux qui vivent seuls mais ont un
animal domestique vivent plus longtemps que ceux qui n'en ont pas car
ils peuvent échanger des caresses avec lui.
Le toucher est aussi essentiel pour les enfants. Pendant longtemps on
ne comprenait pas pourquoi les bébés orphelins placés en internat
mourraient à la pelle : les "soignants" ne les touchaient pas (ils ne
faisait tout au plus que les manipuler pour les laver ou nourrir).
Aujourd'hui de nombreux parents se trouvent culpabilisés dans leur désir, naturel, de caresser leur enfant par le spectre de la pédophilie agité de façon irrationnelle par les médias. Voir aussi les faits divers.
Les études interculturelles ont montré que les enfants qui sont portés régulièrement par leurs parents (par opposition à l'usage du landeau) sont plus précoces dans leur développement moteur (aprennent plus vite à marcher). L'intérêt du bercement a été également démontré, alors même que les berceaux ont disparus de nos contrées. Les enfants qui sont plus touchés acquièrent plus rapidement le schéma corporel, tandis que ceux qui ne le sont pas assez auront moins de chance d'arriver à s'orienter avec facilité dans l'espace, même une fois parvenus à l'age adulte.
Tout ceci est bien d'autres choses dans ce livre très instructif
sur le sujet (il est encore édité) : Montagu, Ashley, La
peau et le toucher, Seuil, 1979. (en lire quelques
extraits.) Et complété par Field, Tiffany, Les
bienfaits du toucher, Payot, 2003.
Par ailleurs il a été montré en psychologie sociale que toucher quelqu'un
(par exemple sur le bras) quand on lui demande quelque chose augmente
beaucoup les chances d'une réponse favorable. Certains commerçant utilisent
ce truc ! (Les politiciens aussi.)
Dans les instants qui suivent l'accouchement, l'enfant, s'il a été déposé sur
le ventre de la mère, rampe instinctivement vers un sein. Le
premier lait produit à ce moment (le collostrum) est très
chargé en immunoglobulines : son ingestion est très importante
pour le développement de l'immunité du bébé (sa
future résistance aux maladies en dépend).
Par la suite, l'allaitement, loin d'être simplement un moyen de
se nourrir, joue un rôle déterminant pour la structuration
de l'enfant. L'allaitement est en effet le point de départ de
la sexualité, comme l'a établi la psychanalyse : en effet
le jeune enfant ne tête pas uniquement pour se nourrir mais aussi
pour la jouissance que cet acte lui procure. N'oublions pas que l'amour
maternel est fondamentalement un amour physique, charnel.
Dans nos société, l'allaitement s'est réduit à en
général quelques mois voire quelques semaines. Tandis que
chez bien des peuples l'allaitement est maintenu plusieurs années
et idéalement jusqu' à ce que l'enfant s'en lasse de lui-même.
A ce moment l'enfant a réalisé de lui-même la séparation
d'avec la mère et se trouve prêt à s'émanciper.
A l'inverse un sevrage trop précoce (tel qu'il se pratique dans
les sociétés industrialisées) conduit à une
frustration durable, qui s'exprime par la sucion du pouce : un comportement
de substitution pas du tout naturel.
Le recul de l'allaitement dans notre société est lié à deux
facteurs. Tout d'abord, au XIXème siècle et
dans la première moitiée du XXème,
l'influence de la "pédagogie noire" et de la pudibonderie
(élever ses enfants à la dure, l'interdit du toucher
et de la tendresse) qui se perpetue au XXème siècle
sous couvert de doctes conseils médicaux qui prétendaient
qu'il fallait rompre prématurément le lien attachant
la mère et l'enfant. Il faudra attendre les années 1960-70
pour que la raison revienne quelque peu.
L'autre facteur étant la mise au travail des femmes du prolétariat
(en premier lieu à l'usine) dans des conditions peu compatibles
avec une proximité avec le jeune enfant. De nos jours les industriels
du lait en poudre ont réussit à convaincre une bonne partie
des femmes qu'une "femme libérée" ne saurait
s'embarrasser de la "corvée" de l'allaitement. Merci à Nestlé® et
consorts d'avoir "libéré" la femme de la nature
!
Lire aussi : leçons de maternage.
"Vas-y accouche !", qu'ils disaient.
Rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de 1996, préconisant l'abandon de quantité de méthodes humiliantes et dangereuses, qui ont (eu ?) cours dans les établissements qui pratiquent l'accouchement industriel : Les soins liés à un accouchement normal : guide pratique (réf : WHO/FRH/MSM/96.24).
Dossier dans le numéro 53 de Fakir (décembre-février 2011).
La revue Sexpol à consacré son numéro double n°37-38 (mai 1980) à la naissance.
A lire aussi : Jouir en accouchant
Les maisons de retraite gérées par le privé : des mourroirs très profitables.
Contre l'abandon du toucher dans l'auscultation.
Pour une prise en compte globale de la personne : l'approche holistique.
Contre la dérive vers une médecine purement médicamenteuse, subordonnée à l'industrie pharmaceutique (y compris dans la prise en charge des "maladies mentales").
La santé ne peut être subordonnée aux profits capitalistes. Une seule solution : la réquisition des laboratoires pharmaceutiques.
A voir : les livres, articles et liens du dessinateur René Bickel + le site mensongepsy.com "tout ce que vous devez savoir sur les abus psychiatriques".
Psychologues, psychiatres et "travailleurs sociaux" au service du contrôle et de l'exploitation des populations :