Que puis-je faire pour lutter contre les névroses
?
Que représente votre logo ?
Quels autres mouvements d'idées peuvent avoir
un rapport avec l'écologie libidinale ?
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L'introduction ce concept à pour but d'établir un lien entre d'une part la
psychanalyse politique, notamment telle que mise en oeuvre dans les théories de
Wilhelm Reich et Herbert Marcuse (courant dit "Freudo-Marxiste") et d'autre
part les réflexions écologistes, sociologiques et économiques (critiques de la
croissance) - issues des années 70 et reprises dans le mouvement contemporain
dit "alter-mondialiste" - les études
d'anthropologie et de psychologie politique (étude des processus idéologiques,
critique de l'idéologie dominante : l'"individualisme libéral") ainsi que la
pensée libertaire.
Notre démarche s'inscrit dans une perspective de transformation sociale
radicale.
C'est une écologie au sens où il est mis l'accent sur la continuité et l'interdépendance entre l'être humain et les autres systèmes vivants ou non vivants. Elle est libidinale au sens où l'énergie vitale universelle, correspond chez l'homme à l'énergie sexuelle (ou libido).
Pour en savoir plus, faites le tour du site !
Une idéologie est un système fondé sur un axiome de départ qui ne peut être remis en cause. Par exemple "Dieu existe" (toutes les religions sont des idéologies) ou "la loi du marché amène forcement à la prospérité" ou encore "la dictature du prolétariat est une étape nécessaire à l'instauration d'une société idéale"...
Nous espérons échapper à cette définition en ne posant pas de croyance
préalable ni de chemin tracé d'avance ni de modèle d'organisation sociale
prédéfini à atteindre. Nous nous basons sur l'observation des souffrances
humaines et de l'état de la planète pour justifier le besoin d'une
transformation sociale (voir notre préambule). Nous nous appuyons sur les
(maigres) connaissances qui existent sur le fonctionnement de l'être humain. En
dernière analyse nous retiendrons ce qui nous paraîtra favorable à la vie.
Un être vivant s'épanoui lorsqu'il peut développer toutes ses potentialités et
ressentir du bien-être. Bien sur ce but n'est pas nécessairement poursuivi par
ceux qui croient en une vie après la mort...
C'est l'application de la psychanalyse à l'analyse des phénomènes de société. En effet les relations sociales et le modèle de société sont une résultante du psychisme des individus qui composent cette société. Ceux-ci sont en retour formés et "conditionnés" par le modèle social dominant.
Si la thérapie individuelle peut espérer soulager quelques patients, seule une approche psychanalytique globale de la société peut permettre d'espérer corriger les maux dont souffrent la quasi-totalité de ses membres.
Pour en savoir plus, nous vous recommandons l'ouvrage suivant (paru dans la
collection "Que sais-je ?") :
La Psychanalyse politique, de Roger Dadoun, P.U.F., Paris, 1995.
Voir aussi une sélection d'auteurs et de liens.
Reich (1897-1957) est un psychanalyste autrichien. Disciple de Freud, il mit
au point dans les années 20 à 30 "l'analyse caractérielle" et explicita
"la fonction de l'orgasme". Très vite il sut tirer les conséquences
politiques qu'impliquaient les apports de la psychanalyse (voir répression sexuelle, exploitation et
fascisme). Il proposa une explication du passage d'un système social
communautaire au système capitaliste ("L'irruption de la morale
sexuelle") et tenta de diffuser ses idées (synthétisées dans "La
révolution sexuelle") auprès des masses ("La lutte sexuelle des
jeunes") notamment au sein du parti communiste, dont il fut exclus (de même
qu'il fut exclu de l'association internationale de psychanalyse) tant ses idées
dérangeaient les institutions.
Contraint à l'exil par l'arrivée au pouvoir des Nazis, il fini par s'installer
aux États-Unis. Il expliqua le succès des Nazis et la déconfiture du parti
communiste allemand ("Psychologie de masse du fascisme", idéologie qui
résulte de la "peste émotionnelle") ainsi que la faillite de
la révolution bolchevique (ajout à "La révolution sexuelle"). A la
pathologie de la peste émotionnelle, il oppose la notion "d'économie sexuelle",
fondée sur l'autorégulation des pulsions, et d'où découle l'activité créatrice
: la "démocratie
du travail".
Il livra un vigoureux pamphlet sur la société contemporaine ("Écoute petit
homme !") et poursuivi ses travaux sur l'énergie vitale universelle (qu'il baptisa "orgone"),
tentant d'appliquer ses découvertes à la cure du cancer et au contrôle de
phénomènes météorologiques.
Arrêté par la Food & Drug Administration en raison de ses activités
non-conformistes, il mourut en prison dans des circonstances suspectes et ses
livres furent brûlés !
Un film évoque le personnage et l'œuvre de Wilhelm Reich :
W.R. les mystères de l'organisme, de Dusan Makavejev, 1971.
Pour aborder l'œuvre de Reich, nous vous recommandons l'ouvrage suivant :
Cent fleurs pour Wilhelm
Reich, de Roger Dadoun, Payot, Paris, 1975. (rééd. 1999).
Quelques unes des oeuvres majeures de Wilhelm Reich, traduites en français (rééditions) :
Une synthèse succinte centrée sur l'aspect politique de son oeuvre : Contre l'ordre social pestiféré :
la libido 175 Kio, 7 pages.
Lire aussi (pages externes) :
Reich est à l'origine de toutes les thérapies "psycho-corporelles"
En effet alors que la psychanalyse s'interdit tout contact corporel avec le
patient, Reich est le premier à briser ce tabou. S'étant rendu compte que les
conflits psychiques se cristallisent dans des structures corporelles, il
développe la première technique prenant en compte le corps : la
végétothérapie.
Par la suite de nombreuses thérapies psycho-corporelles se développeront en
occident (analyse reichienne, bio-énérgie, anti-gymnastique, rebirth, cri
primal, respiration holotropique, etc.), elles sont aujourd'hui très répandues
et font souvent le lien avec les techniques énergétiques venues d'Orient.
Voir par exemple à ce sujet le dossier du Nouvel Observateur du 23-29
juin 2005 incluant un encadré sur Reich.
Reich est à l'origine de la sexologie moderne
Reich est le premier psychanalyste à s'intéresser à la sexualité de "l'homme de la rue" au lieu de rester fixé sur les cas pathologiques. En effet il avait compris que la répression généralisée de la sexualité touche toutes les classes sociales et a une importance politique essentielle. (Voir la définition de l'économie sexuelle).
Lors de son séjour en Scandinavie (1939-40) il met au point la technique et fait les premières expériences consistant à mesurer la conductivité électriques sur les muqueuses, en état d'excitation sexuelle ou non. Il est le premier scientifique moderne à décrire les différentes phases du rapport sexuel. Il publie ses résultats dans "La fonction de l'orgasme" (1945). Ce sont ces travaux que les célèbres Masters et Johnson systématiseront dans les années 50 et 60 (Ils publient leurs résultats en 1966 sans faire référence à Reich).
Reich est un pionnier des théories appliquant la psychanalyse à la politique
Bien que Freud ait déjà produit quelques réflexions d'ordre social, c'est
Reich qui développe véritablement ce champ de la recherche. On lui doit
notamment la première analyse, toujours pertinente, du phénomène nazi ("La
psychologie de masse du fascisme", 1933). Ses concepts de "peste émotionnelle" et de "démocratie du
travail" éclairent particulièrement le champ politique.
Le lien entre psychanalyse et politique est également fécond pour la réflexion
des militants politiques (fonctionnement interne des organisations : lire à ce
sujet "Les hommes et l'État", 1953).
Reich est à l'origine de mai 68, de la libération sexuelle et de la libération de la femme
C'est dix ans après sa mort (en 1957) que Wilhelm Reich connaît son heure de
gloire : son oeuvre contribue (avec d'autres comme Marcuse, les
Situationnistes, la "Beat generation"...) au "soulèvement de la jeunesse" qu'il
prévoyait déjà à la fin de son livre publié en 1932 : "L'irruption de la
morale sexuelle".
Reich est abondement cité par les étudiants des mouvements de 1968 en France, en Allemagne, aux
États-unis...
Enfin il inspire (avec Marcuse, Simone de Beauvoir et d'autres) les fondatrices
du MLF (Mouvement de la Libération de la Femme) comme en témoigne par exemple
l'article "L'éducation sexuelle des filles
au XXe siècle" sur le site de la revue Clio,ou l'interview de Thérèse
Clerc
visible sur notre page féminisme.
Reich est à l'origine des attentions croissantes portées aux jeunes enfants depuis les années 70
Reich est le premier a attirer l'attention sur l'importance cruciale des
conditions de la naissance, des soins apportés aux bébés et de l'éducation des
jeunes enfants. En 1949 il crée un centre de recherche sur la petite enfance
(The Orgonomic Infant Research Center) et lègue ses biens à une fondation
consacrée à la protection de l'enfance (The Wilhelm Reich Infant Trust).
C'est dans les années 70 (où règnent dans les maternités les méthodes de
"naissance industrielle") que des auteurs comme Frederick Leboyer ou Michel
Odent vont reprendre le flambeau et contribuer à une prise de conscience (très)
progressive et l'évolution (très lente) vers des méthodes moins violentes.
Voir à ce sujet l'article "nouveaux-nés" de Roger
Dadoun dans Cent fleurs pour Wilhelm Reich.
La névrose est un ensemble de troubles mentaux qui résulte de traumatismes vécus dans l'enfance ou de répressions (des émotions, des sentiments, de l'expression, de la sexualité) qui sont refoulés et intériorisés.
Les symptômes sont autant psychiques que physiques (phobies diverses,
bégaiement, hystérie, timidité, instabilité, dépression, angoisses, fatigue
chronique, rhume chronique, mal au ventre, rigidité musculaire...)
La névrose s'accompagne généralement de difficultés de communication et de
comportements irrationnels entraînant des conflits notamment au sein des
familles et dans le cadre professionnel, et plus généralement dans le
fonctionnement de la société et peut de ce fait être qualifiée de fléau
social.
Dans notre société, il n'y a guère d'individu qui ne soit au moins affecté de névrose à un degré divers. Celle-ci touche toutes les classes sociales. (L'organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment publié des chiffres indiquant que 25% des individus seraient, eux, psychotiques...)
Névrosé ou psychotique ? Deux boutades de psy en guise de réponse :
"Le névrosé construit des châteaux en Espagne, le psychotique les habite et le pervers encaisse le loyer."
"Le névrosé pense que 2 et 2 font 4 et s'en trouve malheureux, le psychotique pense que 2 et 2 font 5 et s'en trouve très bien"
La peste émotionnelle est un concept de psychanalyse, introduit par Wilhelm
Reich. Il s'agit d'une pathologie.
Tandis que chez le névrosé la pulsion vitale inhibée se traduit en une
aspiration nostalgique vers la liberté, chez le pestiféré elle déclenche la
haine pour toute manifestation réelle de liberté. Ceci n'est bien sur pas du
tout incompatible avec l'affirmation de l'attachement à des valeurs telles que
"la Liberté", "le Respect" (surtout s'il s'agit du respect de l'autorité), "la
Démocratie"... tant que ce ne sont que mots.
Dans le domaine sexuel elle se manifeste par, d’une part, un
attachement à une morale anti-sexuelle répressive (il a y ici alliance entre la
peste émotionnelle et la tradition) et d’autre part une pornographie sournoise,
écho déformé des désirs de libération sexuelle. Le pestiféré développe une
haine insatiable à l’encontre des expressions authentiques de la puissance
orgastique. Sa bête noire est la sexualité naturelle des enfants et des
adolescents.
Le pestiféré se répand dans le champ social, il projette sur les autres ses
propres perversions sexuelles (la calomnie sexuelle est l'une de ses formes
d'agression favorite) et sa propre agressivité.
Il hait la rationalité, la recherche de la véracité et de l’objectivité.
Lorsque la peste émotionnelle prend une dimension politique, cela s'appelle le fascisme.
En savoir plus :
Matérialisation de
l'idéologie et peste émotionnelle.
Le chapitre "Peste
émotionnelle" du livre de Roger Dadoun, Cents fleurs pour Wilhelm
Reich.
Manifestations ordinaires de la peste émotionnelle : quelques faits divers.
Petit test de dépistage de la peste
émotionnelle.
Ce terme recouvre toute forme de dévalorisation de la
sexualité, qu'elle soit brutale (par exemple la menace adressée au
petit enfant surpris en train de se masturber : « si tu recommence je
vais te la couper !», ou l'injonction adressée à la petite fille : «
fermes tes jambes !») ou plus subtile, se voilant derrière les termes
de "modestie" ou de "pudeur". Elle peut s'exercer par le simple fait d'entretenir le mystère autour de l'activité sexuelle (sujet tabou ou réservé aux adultes, histoires d'enfant naissant dans des choux ou apporté par des cigognes, langage allusif...) ainsi que par la négation de la sexualité infantile. Cette répression peut aussi prendre la forme d'une dévalorisation plus générale du corps, considéré comme "sale", "impur", "grossier", "honteux", par opposition avec un esprit, une "âme" jugés plus élevés. La sexualité se voit alors rabaissée à "la satisfaction d'instincts ou de besoins matériels grossiers". |
C'est l'une des causes essentielle des névroses et de la peste émotionnelle, en particulier lorsqu'elle frappe les jeunes enfants.
"La sexualité est pleine de mensonges. Le corps essaye d'exprimer la vérité, mais il est généralement trop assommé de règles pour pouvoir être entendu. Nous nous mutilons avec des mensonges. La plupart des gens n'ont pas idée de ce qu'ils perdent, notre société place une valeur suprême dans le contrôle, dans le fait de cacher ce que l'on ressent. Elle se moque de la culture primitive et tire vanité de la répression des instincts et des pulsions naturels." Jim Morrison.
"Le dressage anti-plaisir commence à l'enfance, oeuvre des parents et des enseignants, Il s'appuie sur le système récompense-punition. [...] Au cours de notre enfance nos diverses pulsions cherchaient à se réaliser, nos émotions multiples à s'exprimer. Chaque fois qu'elles déplaisaient aux adultes, elles étaient réprimées. Par peur l'enfant a retenu ses désirs, rentré ses envies, étouffé ses joies, contenu ses colères, caché ses tristesses et ses peurs. Il a renoncé à agir ouvertement, à s'extérioriser, à demander. Dans son corps, s'accumulèrent des milliers d'impulsions bloquées, des milliers de gestes retenus. [...] Les frustrations, les inhibitions et les culpabilisations de l'enfance structurent et endolorissent notre corps pour le reste de nos jours." Docteur Leleu.
Exemples de manifestation de l'inconscient dénotant une répression de la sexualité :
La répression passe aussi par les contes de fées
racontés aux enfants.
Les contes pour faire peur : la peur est un des plus efficace instrument de
domination, elle entraîne la soumission. (très utilisée au niveau social par
les gouvernements autoritaires).
Exemples d'interprétation de contes :
la Belle au bois dormant : pour enseigner aux filles à attendre le "Prince charmant" (l'unique homme de leur vie), en dormant (comprendre : sans avoir de relations sexuelles). Préparation au mariage monogame et à la virginité avant mariage.
les Trois petits cochons : valorisation de la vie bourgeoise (une maison solide, le travail, la planification) par rapport aux activités ludiques et artistiques et à la spontanéité, la joie de vivre. Ce conditionnement passe par la peur (le danger représenté par le loup).
le Petit chaperon rouge : enseigner aux petites filles à se méfier des pédophiles (le loup), mais aussi association de la sexualité avec le danger de mort. D'un autre point de vue on peut voir cette histoire comme une façon de faire passer de l'excitation sexuelle dans un contexte de répression sexuelle.
Voir aussi les concepts du patriarcat et de la répression sexuelle à travers le vocabulaire.
De nombreux penseurs et notamment les philosophies extrême-orientales
admettent l'existence d'une énergie présente dans tout corps vivant et qui y
circule. (Les chinois l'appelent "Chi", les japonais "Ki", les indiens
"Prana".)
Cette énergie vitale peut, selon les bouddhistes, se trouver dans différents
états et circule entre différents centres d'énergie (appelés "shakras")
échelonnés entre le cerveau et le sexe. C'est également le long de cet axe
longitudinal que Wilhelm Reich fait circuler l'énergie sexuelle (nommée
"libido" par Freud), qui est dissipée, chez le sujet sain, par l'orgasme.
Reich travaillera dans la seconde partie de sa carrière à essayer de mettre en
évidence et d'utiliser cette énergie universelle qu'il nommera "orgone".
Soumis à un champ magnétique, tout corps vivant émet un rayonnement qui peut être photographié. Ce phénomène découvert en 1939 est connu sous le nom de "effet Kirlian". Ce rayonnement change d'intensité selon l'état physique et psychique de la personne.
Selon certaines interprétations ce serait là une manifestation de l'"aura" : un rayonnement de l'énergie vitale hors du corps. Selon d'autres il ne s'agirait que d'un effet lié à la présence de vapeur d'eau (sudation). Cette explication paraît un peu courte au regard des multiples recherches de biophysique qui ont suivi la découverte de Kirlian.
On trouvera dans Cent fleurs pour Wilhelm Reich de Roger Dadoun (Payot, 1975), au chapitre 41 : "Kirlian", un aperçu des multiples recherches menées essentiellement dans les pays de l'Est (années 1960-70) autour de l'énergie émise par les corps vivants. Les résultats de ces recherches tendaient à confirmer les découvertes et intuitions de W.Reich.
Cette énergie est notamment l'objet sur lequel agit l'acuponcture.
Cette énergie pourrait également être échangée entre différentes personnes ou
êtres vivants. A titre d'exemple, les potentialités de guérisseurs (ou
"rebouteux") capables d'aider à la cicatrisation de plaies par imposition des
mains sont largement documentées. Un exemple similaire en est la pratique du
Reiki, importée du Japon, et déjà remboursée par la sécurité sociale de
quelques pays occidentaux (Canada) !
Ces aspects énergétiques de la vie ont étés totalement ignorés par la science occidentale et les pratiques qui s'y rapportent, entrant souvent dans le cadre de rituels chamanistes ou animistes, ont été combattues par les missionnaires obscurantistes. Ceci explique le faible développement des connaissances dans ce domaine.
Il n'existe pas de preuve scientifique de l'existence de cette énergie vitale. Comme toute hypothèse scientifique son intérêt est de permettre d'expliquer par la modélisation un certain nombre de phénomènes, au même titre que, par exemple, la "nature ondulatoire de la lumière".
A l'heure actuelle dans notre société, une personne sur trois développera au
moins un cancer au cours de sa vie !
Cette maladie est une "biopathie" : un dérèglement du processus vital.
Outre l'absorption de produits cancérigènes (en augmentation exponentielle
dans notre environnement), cette maladie, intimement liée à notre mode de vie,
peut aussi avoir une origine psychique.
Selon Reich, les blocages névrotiques (cuirasses caractérielles) s'opposant à
la libre circulation de l'énergie vitale, peuvent, du fait de l'accumulation
anormale de cette énergie, provoquer des cancers. Un cas célèbre est celui de
l'écrivain suisse Fritz Zorn, décédé d'un cancer de la gorge faute d'avoir pu
s'exprimer au sein de sa famille. Il a exposé son cas dans son oeuvre majeure :
Mars.
Notons que de la même façon la diminution de la libido peut avoir des causes psychiques comme des causes environnementales (produits chimiques toxiques y compris additifs alimentaires, par exemple des oestrogènes de synthèse peuvent se trouver dans les jus de tomate en conserve). A noter que les anti-dépresseurs peuvent avoir aussi pour effet secondaire de diminuer la libido.
C'est une approche qui considère son objet comme un tout. A l'opposé d'une
approche qui viserait à étudier chaque élément du système pris isolément.
En médecine, cela consiste à considérer l'individu malade dans son entier et
non de s'intéresser uniquement à tel ou tel organe porteur d'un
symptôme. (Cette approche est par exemple celle que suit l'ostéopathie.)
En reconnaissant l'interdépendance (voire l'unicité) entre corps et esprit,
l'approche holistique permet notamment de prendre en compte les facteurs
psychiques dans le développement et l'évolution des pathologies.
On parlera également d'approche "systémique" (en psychothérapie notamment),
c'est à dire qui étudie l'individu comme l'élément d'un système qu'il forme
avec son entourage, son environnement.
La psychanalyse a pour objet de traiter les névroses en recherchant, dans l'inconscient du patient, les causes de celle-ci. Notamment elle cherche à faire rappeler à la conscience des expériences traumatisantes ou répressives vécues dans l'enfance et depuis refoulées.
Du fait de l'interrelation entre le corps et le psychisme, les névroses peuvent également être traitées par des approches axées sur le corps et ses cuirasses (massage Reichien, analyse bio-énergétique, anti-gymnastique...)
Les approches dites "psychothérapies" ou thérapies comportementales (Gestalt, analyse transactionnelle...) ont plus pour vocation de permettre au sujet de corriger ses comportements et de mieux s'adapter à la vie sociale que de traiter en profondeurs les névroses.
A l'école, les adolescents bénéficient de cours d'anatomie génitale,
orientés sur la fonction de reproduction et d'une information sur les méthodes
de contraceptions. Ceci ne saurait en aucun cas être qualifié d'éducation
sexuelle.
Et encore cela n'est-il possible que dans certaines limites, voir l'Educastrons Nationale
, complice des pédophiles?
La sexualité constituant l'un des éléments majeurs de la vie humaine,
l'école ne peut se contenter de l'évoquer à la marge en quelques heures.
L'éducation sexuelle devrait être présente tout au long de la scolarité au même
titre que les autres disciplines essentielles (et à travers elles), et être
adaptée à chaque age de l'élève. N'oublions pas que la répression sexuelle
s'exerce aussi par le silence autour de la sexualité, ce qui revient à en nier
l'existence, notamment chez les jeunes enfants.
Une éducation à la sexualité (et d'une façon plus large à la sensualité et aux
plaisirs) peut être acquise en dehors de l'école. Toutefois, compte-tenu des
disparités des milieux socioculturels et familiaux d'où proviennent les
enfants, ici encore l'école doit pleinement jouer son rôle républicain
consistant à permettre à tous les enfants d'accéder aux mêmes connaissances et
capacités.
L'éducation sexuelle doit consister non seulement en un apport de
connaissances théoriques (anatomiques mais aussi sur le fonctionnement du corps
et du psychisme en rapport avec la sexualité (la "fonction de l'orgasme") mais
aussi en un éveil à la sensualité et une découverte des gestes de l'amour.
Car cela n'est pas inné : en effet nombre d'hommes et de femmes se montrent
maladroits dans leurs relations sexuelles et affectives tout au long de leur
vie, sans parfois même pouvoir apprendre au contact de partenaires tout aussi
maladroit qu'eux.
C'est en fait une "éducation sexuée", développée à travers toutes les
disciplines qui serait nécessaire, comme l'indique Georges Mauco dans son
ouvrage Éducation et sexualité. Voir également l'article de Roger Dadoun
dans Cent fleurs pour Wilhelm Reich.
Nous vous proposons un cours d'éducation
sexuelle adaptable pour les enfants, adolescents et adultes.
Pour une analyse plus affrondie de la situation actuelle, lire : éducation anti-sexuelle.
Remarques : aujourd'hui aux U.S.A., dans le cours de santé pour les adolescents, les enseignants sont obligés de présenter l'abstinence comme la meilleure façon de se préserver des maladies sexuellement transmissibles. Et en France une association catholique intégriste vient d'être agréée par l'Éducation Nationale pour assurer des cours d'éducation sexuelle dans l'enseignement public (voir Mainmise sur l'enfance).
"Everything you were taugh at school is bunk"* Orson Welles
* Tout ce que tu as appris à l'école c'est de la foutaise.
L'éducation scolaire, telle qu'elle se pratique dans notre société, à pour effet de développer l'enfant de façon déséquilibrée car elle est essentiellement axé sur l’assimilation de savoirs au détriment du développement de la pensée critique, et, sous prétexte de socialisation, axé sur l’inhibition émotionnelle, sensorielle et corporelle. La matière noble par excellence étant les mathématiques, tandis que les activités devant permettre un éveil à la créativité et aux sens (musique, dessin, travaux manuels) et l'éducation physique sont les matières les moins valorisées. Sans compter que le premier apprentissage de l'école consiste à brider le corps en l'obligeant à rester assis pendant des heures. Par ailleurs le mode d'enseignement "à sens unique" où le professeur
délivre un savoir à l'enfant, qui n'a le droit de s'exprimer que pour
poser une question sur ce qui est exposé ou répondre à une question du
maître et n'intervient en rien dans le contenu du cours, ne favorise
évidemment pas l'autonomie et le développement de la personnalité, ni
l'intérêt de l'enfant pour le cours. Enfin, l'école est le lieu où s'exerce la répression sexuelle de l'enfant (si elle n'a pas déjà été effectuée dans la famille) au nom de la prétendue "période de latence". Interdit de la masturbation, de l'exhibition, des attouchements entre enfants... |
Illustration de William Steig pour l'ouvrage de W.Reich "Écoute petit homme", éd. Payot. |
S'il existe d'autres méthodes de scolarisation (ex : Summerhill) ou d'enseignement (méthode Freinet, Montessori... voir une sélection de liens) donnant à l'enfant plus d'autonomie et de possibilités d'exprimer sa créativité, elles restent marginales et concernent très peu l'enseignement public. L'objectif premier de l'école publique est, en théorie, de former des citoyens en pleine possession de leurs moyens (objectif jamais atteint ou leurre ?). Or nous assistons à des dérives inquiétantes que sont d'une part l'introduction de clivages racistes et religieux qui remettent en cause la laïcité et d'autre part une tentative d'appropriation de l'école par les marchands à travers l'introduction de la publicité et de la spécialisation précoce en vue de fournir de la main d'œuvre pour les entreprises.
Lire aussi le texte de Raoul Vaneigem, écrit en 1995 : "Avertissement aux écoliers et aux
lycéens" (téléchargement au format RTF sur le
site
BiblioLibertaire).
Voir également notre bibliographie
sur le sujet (dont Journal d'un éducastreur de Jules Celma et Le
petit livre rouge des écoliers et lycéens).
Voir les textes de quelques chansons
consacrées à l'école.
De fait, dans notre société le corps est largement présent : la publicité abuse de corps dénudés (ils le sont rarement totalement toutefois ou alors dans une présentation désexualisée), la pornographie est largement répandue et banalisée, les magazines féminins - lien vers le site Acrimed - (et maintenant masculins) regorgent de recettes de "santé-beauté-forme" transformant le corps en objet de soins obsessionnels.
On perçoit aisément les points commun de toutes ces formes de
représentations du corps. Tout d'abord le corps n'est généralement
considéré que dans son apparence. Le corps est toujours utilisé dans un but
marchand (investir de libido un bien de consommation, vendre des produits, des
soins, des interventions chirurgicales parfaitement superflus). C'est un corps
réifié, qu'il convient de rendre "parfait" y compris en le mutilant (chirurgie,
prothèses...). Loin d'être valorisé, le corps n'est pas considéré comme
acceptable tel qu'il est puisqu'il se doit d'être transformé (en toute bonne
logique consumériste).
Voir à titre d'illustration le cas de l'épilation qui vise toutes les femmes de
notre société, y compris les pré-adolescentes. Voir également publicité et marchandisation du corps.
Enfin la sexualité se trouve réduite par la pornographie à un acte mécanique "débarrassé" de tout désir.
Le corps, accepté tel qu'il est, dans une nudité non parée d'artifices et non esthétisée ou médicalisée, sexué et investi de désir, demeure un élément subversif.
"Trente années de bikinis n’ont pas effacé deux millénaires de culture judéo-chrétienne. Et cette débauche de chair n’est pas plus un signe de libération que l’accession au crédit. Elle est, au contraire, l’acte manqué par lequel nous essayons désespérément de reprendre contact avec ce corps que nous fuyons." Marie-Lise Labonté, psychothérapeute.
D'où vient cette idée (fausse) et quel rôle rempli-t-elle ?
Après l'abolition de l'esclavage des noirs aux États-Unis, les noirs ont
progressivement acquis un statut de citoyen et se sont quelque peu mêlés au
reste de la population. Il s'est alors produit quelque chose d'inimaginable
pour les racistes : des femmes blanches ont eu des relations sentimentales et
sexuelles avec des noirs !
Impossible de continuer à voir là le viol perpétré par le sauvage noir sur la
pure jeune femme blanche. Comment expliquer un tel comportement de la part de
femmes blanches ? Ces femmes sont nécessairement impures et perverses.
Impossible d'imaginer qu'elles puissent choisir un partenaire noir pour ses
qualités "humaines" : sensibilité, intelligence... car le raciste sait bien que
le noir est un animal. Donc voici la seule explication possible : ces femmes,
des "putains" nymphomanes, préfèrent sortir avec des noirs car ceux-ci ont de
plus grosses bites que les blancs (avantage lié à leur animalité).
Nous avons toutes les raisons de penser que ce mythe à été créé et colporté par le Ku Klux Klan. |
Son succès à été foudroyant, sa propagation s'étant étendue à tous les pays occidentaux et au-delà. Il hante encore de nos jours les cours de récréation de nos écoles. Nous pensons que ce succès est du à la nature devenue inconsciente de son caractère raciste, sous couvert d'attribuer aux noirs un avantage (ce qui est politiquement correct).
On n'a jamais autant parlé de sexe... Au fur et à mesure que se développait la sexologie et le discours pseudo-scientifique sur la sexualité, celle-ci est devenue l'objet d'un contrôle de plus en plus étroit (normes sur ce qu'il faut faire ou ne pas faire, création de catégories de "déviances" et "perversions"...)
«La libération sexuelle n'est qu'apparente dans la société actuelle. (...) Le sexe, suscité et réprimé, orienté et exploité sous les formes innombrables de l'industrie matérielle et culturelle, est absorbé, institutionnalisé, administré par la société - pour mieux le manipuler»
Theodor W. Adorno, «Tabous sexuels et droit, aujourd'hui», in Modèles critiques. Interventions-répliques, Payot, 1984, p. 79.
Les combats des années 70* ont certes apportés des avancées substantielles
("libération sexuelle", avancées pour la reconnaissance des droits à l'égalité
des femmes et des minorités sexuelles, contraception, avortement...) néanmoins
le chemin est encore long.
En sont les preuves la survivance (c'est à dire la persistance du besoin) de la
prostitution et de la pornographie (lire la
pornographie, une hypocrisie organisée), révélatrice d'une frustration
sexuelle encore très répandue ainsi que d'une dérive consumériste de la
sexualité. On notera également la persistance du machisme, de la vulgarité
"beauf" et de l'homophobie qui témoignent d'un obscurantisme patriarcal
toujours bien ancré. Sans parler des violences sexuelles.
Sans aller jusque là on pourra remarquer que dans les collèges et lycées, le port de la jupe est devenu
quasi-impensable pour les filles (fille en jupe = "pute"). Dans les années 60
et 70 les femmes ont du se battre pour faire admettre le port du pantalon,
aujourd'hui c'est pour pouvoir porter la jupe ! Comme quoi les signes peuvent
s'inverser mais la répression de la liberté sexuelle de la femme est redevenue
tout aussi brutale qu'avant.
*Notons au passage que l'oeuvre de Reich à joué un rôle important dans le déclenchement de la révolte étudiante de mai 68.
Est également révélateur l'amalgame qui est fait entre pédophilie et viol et le climat de quasi hystérie qui règne aujourd'hui autour de cette question (exemples récents : l'interdiction du film "Le Tambour" dans certain états des États-Unis ou la rétractation d'un célèbre leader du mouvement de Mai 1968 qui avait évoqué des sollicitations sexuelles faites par des enfants envers sa personne adulte, voir aussi A qui profite cette hystérie et l'Educastrons Nationale , complice des "pédophiles" ?). Force est de constater qu'il subsiste dans notre société un véritable tabou autour de la sexualité des enfants.
Comment imaginer un instant que les adultes soient libérés alors que la
sexualité des enfants est réprimée ? La sexualité, ça se développe !
Enfin les quelques avancées auxquelles il a été fait allusion sont loin d'être
conquises dans bien des pays au monde où se perpétuent encore parfois les
"crimes d'honneur".
Et même on assiste à une régression aux Etats-Unis où la
contre-révolution sexuelle est en marche : depuis Reagan (qui y a
institué le néo-libéralisme dans les années 1980), l'"Adolescent Family Life
Act" permet au gouvernement de subventionner largement les écoles, universités
et associations qui promeuvent l'abstinence sexuelle chez les jeunes. Ces
mouvements ont un succès grandissant*. Quand on sait les ravages psychiques de
l'abstinence, on comprend aussi comment les fondamentalites puritains sont
devenus actuellement si puissants aux U.S.A.
*Source : article du dossier sexualité de
doctissimo.fr
Ci-dessous comparons, du point de vue qui nous intéresse, la peinture de Michel-Ange pour le plafond de la chapelle Sixtine (1512) et cette l'affiche française d'un film hollywoodien sorti en 2003. Édifiant, n'est-ce pas ?
AVANT APRÈS
La question de la prostitution est de celles sur laquelle les mouvements féministes s'entre-déchirent. (Entre les abolitionnistes et les autres).
Pour nous la question est ailleurs. C'est celle du besoin de la prostitution.
C'est-à-dire celle de l'insatisfaction et de la frustration sexuelle
dans notre société à la fois pornographique et répressive.
Nous rêvons d'une société où il n'y ait plus de
prostitution, non pas parce qu'on l'aurait interdite, mais parce qu'il n'y
en aurait plus besoin et parce qu'il y serait considéré comme
absurde d'échanger du sexe contre de l'argent.
Idéal qui d'ailleurs fut réalisé - de façon éphémère
- chez les hippies (ou d'une autre façon dans les communautés
AAO) des années 1960/70.
C'est un argument récurrent, non seulement des réactionnaires puritains mais aussi des militants "progressistes" frileux en matière de liberté sexuelle, que de mettre sur le compte de la libération sexuelle les crimes et abus en matière sexuelle (viols, inceste, abus sur les enfants...).
Insistons encore une fois sur le fait que les perversions sexuelles sont le
produit de la répression sexuelle qui en s'exerçant sur l'individu perturbe
gravement ses pulsions et son comportement sexuel et affectif.
Les individus les plus perturbés passent à l'acte quelque soit la pression
sociale et répressive.
Il est certain que si les freins sociaux sont brutalement desserrés, un certain
nombre d'autres individus peuvent alors passer à l'acte (c'est le cas dans les
situations de guerre).
La révolution sexuelle (qui devra nécessairement s'étaler sur plusieurs générations) a pour but de restaurer une sexualité saine au sein de la population (et ainsi faire disparaître l'essentiel des violences et perversions sexuelles) : ceci ne peut se faire qu'en éliminant la répression de la sexualité, à commencer par celle qui s'exerce sur les plus vulnérables, c'est à dire les plus jeunes.
Le cercle vicieux et pervers des puritains :
les puritains répriment la sexualité. Cette répression crée perversions et
frustrations dans la population. Les violences sexuelles, la prostitution et la
pornographie en sont les résultantes. Les puritains crient "halte au porno" et
demandent plus de répression sexuelle en attribuant à la "permissivité" tous
les maux dont ils sont en fait responsables (quand ils n'en sont pas eux-mêmes
les auteurs...).
Nous suggèrons dix critères d'évaluation très simples (ce choix est arbitraire et n'a bien sûr rien de scientifique).
(1) L'absence de censure n'empêche pas que soit réprimés des délits d'atteintes aux personnes comme l'insulte publique, la diffamation publique, la menace... Par ailleurs l'absence de censure n'empêche pas l'existence de lois empêchant la concentration des médias et les liens entre médias et autres intérêts financiers. (2) Ce qui n'empêche pas que soit réprimé l'empoisonnement et la diffusion de produits frelatés. (3) On nous objectera : "Oh mon Dieu, si un enfant voyait ça
!". Note : ces critères rendent compte d'un positionnement idéologique. Ils ne disent rien de la distribution du pouvoir (démocratie ou oligarchie par exemple) et des richesses dans la société. Néanmoins il est hautement probable qu'il existe une corrélation entre ceux-ci et celui-là. |
Illustration de William Steig pour l'ouvrage de W.Reich "Écoute petit homme", éd. Payot. |
Sur certaines questions, comme la critique de la pornographie, du téléthon ou de la consommation, nous pouvons
nous trouver dans la fâcheuse compagnie de puritains ou d'autres
réactionnaires.
Nos critiques, si elles peuvent porter sur les mêmes objets, sont motivées par
des conceptions radicalement opposées.
La critique réactionnaire est une critique interne au système. Les
réactionnaires attaquent ce qui, dans l'idéologie dominante, se donne comme
espace de liberté. Cette critique sert la reproduction du système car elle
légitime le fait de considérer ces objets comme relevant effectivement de la
liberté. (Exemple : "si les intégristes crient "Halte au porno !" c'est bien la
preuve que la pornographie participe de la liberté sexuelle".)
Tout au contraire, notre critique se porte sur ces objets car ce sont des
leurres donnant l'illusion de la liberté.
Notre critique ne se rattache pas à la doctrine d'un quelconque parti politique
ou autre organisation militante ou religieuse. Elle se fonde sur l'examen
scientifique du fonctionnement idéologique dominant (au niveau collectif aussi
bien que individuel), et met en lumière son caractère répressif, sous des
dehors "libéraux". En cela elle est une critique radicale du
système.
Il est assez récurrent que le discours du MIEL soit accusé d'être
sectaire ou totalitaire par les gens que nos positions sur l'épilation
- c'est le sujet à propos duquel nous apparaissons le plus souvent sur
les forums - dérangent. (Même lorsque nous n'y participons
pas directement : il suffit que quelqu'un ait mis un lien vers une page de
notre site, les autres vont voir et il y en a bien souvent un ou deux pour
se positionner ainsi.)
Mais cela suscite néanmoins du débat autour de la question de
l'épilation entre les participants des forums.
En fait, ce type d'accusation n'est pas lié à un contenu particulier. Ce que montrent précisément les travaux de recherche en psychologie sociale c'est que - dans le présent contexte idéologique et médiatique - tout discours qui cherche à convaincre par l'argumentation est perçu comme totalitaire. Par opposition à un discours "médiatique" qui influence en jouant sur les émotions sans amener les gens à réfléchir (et est donc manipulatoire). L'objectif du format médiatique est justement de ne pas susciter de contre-argumentation.
C'est un phénomène de société, du au modèle de communication publicitaire qui c'est progressivement étendu à tous les domaines.
Du coup tout ce qui invite à la réflexion est perçu comme voulant imposer un point de vue. Et inversement tout ce qui fonctionne avec les méthodes du marketing n'est pas perçu comme manipulatoire.
Et de plus, les recherches montrent que le format "médiatique" ne permet de faire passer que des idées conformes. Des idées non conformes présentées dans ce format ne sont simplement pas comprises ou font l'objet de contresens. Quand aux idées conformes à l'idéologie dominante, les médias et les politiciens contrôlés par le capital se gardent bien de les présenter de façon explicite et argumentée. En effet l'idéologie passe d'autant mieux qu'elle demeure dans l'implicite.
Nous ne croyons pas à l'existence d'une unique organisation mondiale qui orchestrerait de façon occulte l'exploitation et l'aliénation de la masse des individus(1).
Nous constatons simplement qu'il existe des organisations qui détiennent une
part très largement supérieure du pouvoir et des ressources (sociétés
transnationales bancaires, médiatiques ou agro-industrielles, sectes,
gouvernements...). Cela leur confère une position dominante par rapports aux
individus et aux organisations de citoyens. Les propriètaires et dirigeants de
ces organisations appartiennent à la classe dominante. Ils agissent selon leurs
intérêts et selon l'intérêt de ces organisations auxquelles ils s'identifient
(renforcement de leurs parts de marché, de leur influence, recherche de profit
à court terme...). Si elles sont parfois en concurrence les unes contre les
autres, ces organisations savent aussi faire front commun dès lors qu'il s'agit
de sauvegarder leurs intérêts. Selon les circonstances et les types de régimes
politiques les méthodes de domination peuvent varier (de la force brute à la
recherche du consentement). La domination s'appuie toujours sur un système
idéologique (l'idéologie dominante) qui a pour but de légitimer la domination
et de reproduire (péréniser) l'ordre social.
Pour assurer sa domination une organisation agit publiquement (lobbying,
marketing, mesures législatives...), et aussi de façon occulte (ce qui permet
d'utiliser des méthodes non reconnues comme légitimes : "disparition" ou
assassinat d'opposants politiques, coup d'état, chantage, corruption,
manipulation de l'opinion publique, terrorisme et provocation, blanchiment
d'argent...). Ces activités occultes préméditées sont appelées complot. Faire
l'hypothèse de l'existence d'un complot c'est élaborer une théorie du complot.
Mais cette expression a en fait un sens péjoratif...
Qu'entend-on par "théorie du complot" ?
Il est fort mal vu de nos jours d'avancer des hypothèses faisant état de crimes d'Etat ou de manoeuvres préméditées et planifiées par des groupes dominants. Cela(2) se voit taxer du vocable péjoratif de "théorie du complot"(3). Il est vrai qu'il circule beaucoup de rumeurs paranoïaques ou de faux complots(4) (provocations) montés de toutes pièces pour susciter la haine de l'adversaire (ex : Le protocole des sages de Sion). Cela n'empèche pas qu'il existe aussi de véritables machinations et stratégies de prise de pouvoir, de domination et de génocide. Refuser d'examiner les hypothèses portant sur des agissements criminels des dominants sous prétexte qu'il s'agit d'une "théorie du complot" c'est forcément se rendre aveugle à un certain nombre de réalités. Et cela a pour fonction d'éviter de mettre en question les agissements des dominants(5).
(1)La mise en place concertée du néo-libéralisme économique dans les pays occidentaux et dans les pays sous influence occidentale, à partir de la fin des années 1970, a été théorisée et préparée par l'Ecole de Chicago. Elle ne peut être considérée à proprement parler comme un complot dans la mesure où il ne s'agit pas d'une action occulte.
(2)Le vocable "théorie du complot" ne s'applique que aux complots des groupes dominants. En voici un exemple frappant : concernant les attentats du 11 septembre 2001, il existe un certain nombre d'hypothèses concernant des actions délibérées, de diverses natures, de l'administration des Etats-Unis. Ces hypothèses sont qualifiées de "théories du complot". Par contre la version officielle : le complot de Ben-Laden, n'est pas qualifiée de "théorie du complot" ! On voit donc bien que cette expression est orientée pour disqualifier uniquement ce qui met en question les agissements des pouvoirs en place.
(3) d'autres vocables péjoratifs sont utilisés : "conspirationnisme" et "complotisme". Les personnes qui font état d'hypothèses de complot sont délégitimées par les médias qui les présentent généralement comme des malades mentaux, des "révisionnistes" ou des "antisémites" (sic).
(4)Le fait de fabriquer un faux complot est en soi un complot (ex : Le protocole des sages de Sion, faux complot sioniste, est un vrai complot tzariste). Donc dès lors que l'on admet qu'il existe de faux complots, on doit par là même admettre qu'il existe de vrais complots !
(5)La "théorie du complot" dans son acception péjorative a été popularisée en France par certains intellectuels médiatiques : les "chiens de garde" du pouvoir (selon l'expression de Paul Nisan)
Et quand il existe des preuves ?
Lorsqu'on les met face à des preuves irréfutables d'un complot
impliquant la classe dirigeante, voici comment les tenants de la théorie
du complot s'en tirent : ils disent "à tout moment il existe une
quantité de projets établis par différents groupes (y
compris des groupes dominés), et ce sont les circonstances qui font
que tel ou tel projet s'impose."
Notons tout d'abord le glissement de "complot" (qui dénote
une intention néfaste) à "projet". Et apprecions ces "circonstances",
qui naturellement ne sauraient être précisément le résultat
du "projet", mais sont présentées comme la cause de
son succès.
En réalité, s'il existe à tout moment une variété de complots fomentés
par diverses organisations plus ou moins puissantes, ce
qui
est réellement important c'est de comprendre pourquoi à un moment donné certains
complots réussissent. Et ce qu'il fait qu'ils réussissent c'est en
dernière analyse le rapport de force entre les différents
protagonistes. Et non le hasard des "circonstances" !
En voici une illustration, à propos du complot ayant amené à la défaite de 1940 (voir notre page sur les guerres mondiales contre le peuple) :
extrait de dialogue avec Annie Lacroix-Riz
http://www.franceculture.com/dossier-le-jour-d-avant-une-journee-speciale-sur-france-culture.html
16h30-18h: Les destins bouleversés par Emmanuel Laurentin - réécoutable en ligne
Lire aussi un article de Frédéric Lordon : conspirationnisme, la paille et la poutre, et un texte de Pièces et main d'oeuvre : l'invention de la théorie du complot.
Le capitalisme est un mode de production (et donc d'organisation de la
société) dans lequel les moyens de productions sont aux mains d'une minorité
(les "capitalistes") tandis que la majorité des actifs (les "prolétaires") sont
employés et rémunérés par cette minorité. Les capitalistes tirent un profit de
l'activité des prolétaires en les sous-rémunérant.
Ce mécanisme permet une accumulation de richesses par les possédants au
détriments des travailleurs. Toutefois les travailleurs sont invités à
consommer toujours plus de biens et de services afin que l'activité de
production puisse continuer à se développer (la "croissance"). Cette
consommation peut se maintenir grâce au crédit, judicieux mécanisme qui permet
de capter les revenus futurs du consommateur endetté.
Le capitalisme, système fondé sur l'exploitation de l'homme par l'homme, ne peut se maintenir que par le consentement de ceux-là même qui en sont les victimes. C'est ce que l'on nomme, après Etienne de La Boétie, la "servitude volontaire". Obtenir ce consentement, passivité ou résignation, est la tâche dévolue aux différentes formes d'"opium du peuple". Cette tâche est d'autant plus aisée que les individus sont moins aptes à l'autonomie. Or justement l'un des effets essentiels de la répression sexuelle est de produire des individus peu aptes à la liberté, ayant besoin d'être pris en charge, aisément influençables.
Le fascisme est une idéologie démagogique, comportant des éléments mystiques (exemple : le racisme) qui provoque l'adhésion des masses sexuellement réprimée. Elle capte les élans de la libido détournée de son objet (la sexualité) par les blocages intériorisés par l'individu. Ses aspects violents et irrationnels correspondent aux pulsions emprisonnées dans la cuirasse caractérielle de l'individu réprimé. De plus celui-ci à tendance à s'en remettre à un chef (un "führer") incarnation de l'autorité paternelle, qu'il suivra aveuglement. Le fascisme est l'expression politique de la peste émotionnelle.
Tous les individus sexuellement réprimés ne sont heureusement pas portés vers le fascisme. Tout comme les symptômes, les tendances développées par les individus névrosés sont très variées.
Toutefois, la répression sexuelle étant la principale source d'énergie qui alimente les pulsions fascisantes, et cette répression étant la condition du maintient de la servitude volontaire nécessaire au capitalisme, il est illusoire de croire que l'on peut éradiquer le fascisme au sein de la société capitaliste. Le fascisme est en fait un sous-produit du capitalisme.
"Après ce que j'ai vu en Espagne j'en suis venu à la conclusion qu'il est vain de vouloir être antifasciste tout en essayant de préserver le capitalisme. Le fascisme, après-tout, n'est qu'un développement du capitalisme, et la démocratie la plus libérale - comme on dit - est prête à tourner au fascisme à la première difficulté."
George Orwell, in Hommage à la Catalogne."Le vieux fascisme, si actuel et si puissant qu'il soit dans beaucoup de pays, n'est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d'autres fascismes. Tout un néofascisme s'installe par rapport auquel l'ancien fascisme fait figure de folklore. Au lieu d'être une politique et une économie de guerre, le néofascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d'une "paix" non moins terrible."
Gilles Deleuze dans Deux régimes de fous, Ed. de minuit, Paris, 2003.
De fait les partis "progressistes" (ou "de gauche") ont trop souvent échoué au cours du XXème siècle face aux réactionnaires et aux fascistes, principalement en raison de leur timidité (voir de leur puritanisme pour certains partis) en matière de politique sexuelle.
"La religion est la névrose obsessionnelle universelle de l'humanité." Sigmund Freud.
Le mysticisme est l'une des voies que peut prendre la
libido détournée de la sexualité. Ce n'est pas un hasard si les
mystiques s'imposent précisément l'abstinence sexuelle. Ce n'est pas un
hasard si l'on parle d'"extase mystique" (cf. illustration ci-contre).
Il a d'ailleurs même été observé que des émissions de sperme
accompagnent parfois les "crises mystiques".
Les religions ont le plus souvent pour origine les "révélations" de quelques mystiques. Toutefois une fois institutionnalisées elles interdisent à leurs fidèles d'accéder à la "connaissance" afin de préserver leur intégrité et leur monopole. Ainsi on notera avec intérêt que, dans le cas de la religion chrétienne, l'Inquisition interdit à la fois l'usage des substances psychotropes (utilisées notamment par les chamanes pour accéder à d'autres niveaux de réalités ainsi que pour l'exploration de "l'inconscient") et l'interprétation des rêves (en effet Dieu ne s'adressant qu'à l'Église, les rêves ne pouvaient provenir que de Satan.) |
L'extase de Sainte-Thérèse, sculpture du Bernin |
La tentation de Saint-Antoine, de Félicien Rops Voici ce que Sigmund Freud écrit à propos de l'œuvre
ci-dessus : |
Par ailleurs la répression sexuelle a toujours été le
fond de commerce des religions monothéistes. Les églises se sont
érigées en gardiens des mœurs et de la morale anti-sexuelle. L'un des
outils de cette action étant, chez les catholiques, la confession,
destinée non pas tant à recueillir des secrets qu'à culpabiliser les
croyants : « mon enfant, ne t'es-tu pas livré à des "attouchements
impurs" ? » Par cette culpabilisation constante des "pécheurs" les
églises se sont dotées d'un remarquable outil de contrôle et de
répression des individus ainsi maintenus dans la servitude volontaire.
Ce n'est donc pas un hasard si la sexualité est l'obsession majeure
des intégristes religieux, qu'ils soient juifs, chrétiens ou musulmans.
Rien ne leur est plus insupportable que tout ce qui étend la sexualité
au delà de la simple fonction de reproduction (contraception,
masturbation, bi ou homosexualité...) Les lieux de la transmission font l'objet de leur "soins"
particulier : la famille, l'école, la culture. Ainsi les lobbies
religieux tentent de s'approprier les outils de l'éducation (voir mainmise sur l'enfance) et les
commandos intégristes - outre leurs actions contre les lieux où se
pratique l'avortement - pratiquent l'autodafé : par exemple le 9 août
2007, dans l'Aude, ils ont détruits des milliers de livres exposés au
Banquet du livre, festival ayant cette année là pour thème "la
nuit sexuelle". Voir l'info
sur le site de la Ligue des Droits de l'Homme. |
La religion judéo-chrétienne a inventé le personnage du
Diable, incarnation du mal. Or il s'agit en fait d'une transformation
du Dieu grec Dionysos (Bacchus pour les romains), Dieu notamment de la
fête, du vin, de l'Extase : on l'honorait par des orgies (ou
Bacchanales). Dionysos est représenté accompagné de personnages libidineux : Silènes, Satyres et Ménades (ou Bacchantes). L'iconographie moyenâgeuse du Diable le représente sous la forme du Dieu Pan ou d'un Satyre (petites cornes et membres inférieurs d'un bouc). Les Bacchanales survécurent clandestinement au cours des siècles sous la forme des Sabbats de "sorcières", traquées par l'Inquisition.
Le personnage du Diable a toujours été associé aux pulsions de la libido. Lorsque l'église catholique perd de sa puissance à la fin du XIXème siècle, les satiristes s'en donneront à coeur joie sur ce thème (cf. Rops si dessus, Devéria ci-contre). |
Dionysos et Ariane, entourés de satyres et ménades Diabolico-foutro-manie, série de lithographies de Achille Devéria |
Voir également une citation de Freud sur la phobie du toucher : Noli me tangere.
L'écologie libidinale se veut avant tout un cadre de réflexion sur un changement en profondeur (radical) de la société. Un changement qui aille dans le sens de la libération et de l'épanouissement de tous les individus dans un environnement préservé, ainsi que vers la limitation des comportements irrationnels générateurs de haine et de violence.
Aujourd'hui, outre le mouvement libertaire, seul le mouvement alter-mondialiste (dans sa grande diversité, parfois porteuse d'intérêts et de visions contradictoires) nous paraît porteur d'un tel projet de renouvellement de la société. C'est donc notamment en son sein que notre association se doit d'apporter ses conceptions, d'autant que peu d'efforts sont faits par ailleurs pour analyser les causes profondes de l'organisation sociale contemporaine.
Samson et Dalila, de Peter Paul Rubens |
Nombreuses sont les associations qui luttent jour après
jour sur le terrain pour défendre les droits et la dignité des laissés
pour compte de notre société ; les associations qui luttent pour
l'égalité entre les peuples ou la paix dans le monde ; plus rares les
syndicats qui défendent vraiment les droits des travailleurs et les
acquis sociaux. De fait l'essentiel des forces mobilisées s'échinent à essayer d'enrayer la marche du rouleau compresseur néo-libéral et à en limiter les effets désastreux. Ce combat inégal n'a de sens que s'il est compris comme une action retardatrice destinée à préparer une contre-attaque décisive. Poursuivant cet objectif, tel Dalila coupant les cheveux de l'invincible Samson (illustration ci-contre), l'écologie libidinale se propose de tarir la source de l'énergie qui alimente ce système suicidaire : la répression sexuelle. |
Voir également le communiqué publié à l'occasion du Forum Social Européen 2003.
"Le privé est politique" slogan féministe
Dans une société patriarcale, la répression de la sexualité s'exerce plus
durement sur les filles et les femmes que sur les hommes. Plus la société est
patriarcale plus les femmes se verront cantonnées dans les rôles de "putes" ou
mères et "soumises". En effet le désir impérieux de la femme en période
d'ovulation (que ne ressentent plus celles qui prennent la pilule) fait peur
aux hommes. L'instinct de reproduction - sélectionné par l'évolution - pousse
la femme vers l'exogamie : le mélange des gènes. Elle choisira de préférence
les batards, les étrangers (ceci a déjà été scientifiquement démontré chez les
rats et les criquets). Cette exogamie est incompatible avec les cloisonnements
de la proprièté privée, de la "petite famille", des "races", des nations. Le
matriarcat est incompatible avec l'individualisme, il suppose au contraire le
sens du collectif.
Indomptée, la sexualité de la femme est le vrai pouvoir qui doit commander,
c'est pourquoi les hommes des sociétés fondées sur la propriété privée ont
constamment cherché à domestiquer cette sexualité. Ils ont aussi instauré le
mariage avec la fidélité conjugale (au moins pour la femme) pour s'assurer de
la paternité des enfants qu'elle met au monde.
De plus le corps de la femme est devenu le terrain de conquête privilégié
des marchands. Ceux-ci imposent, par la publicité et par leurs valets
scribouillards de magazines, l'idée que pour être attractive et féminine il
faut nécessairement être maquillée, épilée, habillée à la mode, re-formée par
les régimes et la chirurgie : ainsi se crée la femme-objet.
Ce corps lui-même est utilisé par la publicité pour faire vendre toutes sortes
de biens et services.
Les luttes féministes ont conquis des avancées sur le plan légal (vote,
contraception, avortement, répression du viol...) mais aujourd'hui elles
marquent le pas (démobilisation) et ceci n'est sans doute pas étranger au fait
qu'il y a un recul du fait de disposer de son corps : celui-ci est de plus en
plus abandonné aux marchands. L'esprit des femmes (et des hommes) a été
colonisé, occupé, ce qui ne les rends plus disponible pour le militantisme.
C'est pourquoi nous avons décidé de contre-attaquer sur ce plan là en lançant
l'"été sans épilation".
Voir aussi notre analyse : les errances du
féminisme.
Voir aussi dans ces FAQ : Le corps n'est-il pas hyper
valorisé par notre société ?
L'écologie est l'étude des systèmes naturels appréhendés dans leur
fonctionnement global et dans leurs interactions les uns avec les autres. On
peut considérer cette discipline comme étant holistique.
L'étude des interactions énergétiques entre organismes vivants (ou milieux non
vivants) fait partie de l'écologie. De plus notre approche mets l'accent sur
l'interdépendance entre l'être humain et son environnement naturel et tend à
rétablir la continuité entre les deux.
La société occidentale (dont le modèle se répand sur toute la planète),
fonctionnant sur le mode pathologique de la peste émotionnelle a un rapport
prédateur et destructeur sur son milieu. Elle met ainsi en danger la survie du
vivant sur notre planète. Seul un changement radical de société, guidé par les
principes de l'économie sexuelle, c'est-à-dire reposant sur la force vitale de
la puissance orgastique (concepts de la psychanalyse politique reichienne),
peut inverser la tendance en réinsérant l'homme dans la nature, seul
positionnement qui soit favorable à la vie.
Voir notre analyse sur la situation
environnementale dans notre société et son rapport à la nature, du point de vue
psychique. Lire aussi notre texte sur les liens entre décroissance et écologie libidinale.
La pratique chamaniste est centrée sur les émotions provenant des sensations corporelles. Elle est une captation des énergies qui circulent dans l'univers, entre les êtres vivants.
"L'émotion est la supra-intelligence, situé non au-dessus du cerveau mais au dessus du corps". Luis Ansa.
Les sociétés indigènes (ou autochtones) ont, pour celles qui n'ont pas été influencées par les missionnaires (monothéistes ou staliniens !), une spiritualité animiste basée sur le chamanisme. Ces sociétés ont un rapport étroit avec leur environnement naturel qu'elles utilisent d'une façon non destructive. La connaissance et les pratiques de ces peuples devraient être une source d'inspiration pour nos réflexions écologistes et notre recherche d'"autres mondes possibles", alternatives aux perspectives de la "pensée unique" néo-libérale.
La dégradation progressive de leur conditions en fonction de leur proximité avec la "civilisation" est très nette. Cela commence avec le port de la culotte... (le premier accessoire dont les dotent les missionnaires !) et se termine le plus souvent dans une grande déchéance (alcoolisme, violences familiales, prostitution...). L'évolution saisissante qui frappe ces sociétés au contact de notre modèle de civilisation devrait nous aider à prendre conscience de notre propre degré d'aliénation.
Voici le commentaire de Tawapuh (indien du Xingu, région relativement préservée de l'Amazonie) au retour de sa visite d'une métropole Brésilienne, adressé à l'anthropologue Villas Boas : "Comment peux-tu retourner vers ce monde après avoir vu comment nous vivons ? [...] Comment pourrais-tu avoir envie de faire l'amour avec ces femmes qui semblent avoir peur d'être femme, se cachent et couvrent leurs yeux ?"
La notion d'énergie vitale, circulant dans le corps
et passant dans différents états est familière de nombreuses approches
orientales, notamment la philosophie bouddhiste et le tantrisme. (Les chinois
l'appelent "Chi", les japonais "Ki", les indiens "Prana".)
Elle est également à la base de la pratique thérapeutique de l'acuponcture
comme de celle du Reiki.
Voir un article sur le Tantra et un article sur le Tao, en relations avec la pensée anarchiste, sur le site de l'En dehors.
Voir un article érudit sur l'art érotique hindou, sur le site de Clio.
Haut relief du temple de Lakshmana, à
Khajuraho, Inde