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Mouvement International pour une Écologie Libidinale (M.I.E.L.)
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Le mouvement international pour une écologie libidinale (MIEL), créé cet été, se propose d'introduire à l'occasion du Forum Social Européen une problématique que nous croyons absolument essentielle et qui nous parait négligée par le débat alter-mondialiste.
En effet les nombreuses thématiques développées s'attachent pour l'essentiel aux conséquences du système néo-libéral dans tous les domaines de la vie sociale mais peu s'intéressent aux causes, aux fondements de ce système. Cette compréhension parait pourtant indispensable à qui veut lutter contre et ne pas en répéter les comportements.
Il est reconnu que, au moins dans nos sociétés industrielles, la quasi-totalité des individus souffrent d'une névrose plus ou moins marquée. Cette névrose est le résultat d'une forme d'éducation (au sens large) imposée par un modèle de société malsain et en retour les névroses individuelles conduisent les individus à désirer et à construire une structure sociale névrogène.
Comment sortir de ce cercle vicieux ? Comment imaginer que, malgré toutes les bonnes intentions et toutes les bonnes volontés, un modèle social durablement sain sera construit par des populations névrosées ?
Pour apporter des réponses, il convient de faire de la PSYCHANALYSE POLITIQUE.
Le psychanalyste Wilhelm Reich à montré que la répression de la sexualité (et des émotions) produit des individus névrosés généralement peu aptes à l'autonomie et à la liberté, et favorise ainsi la soumission, la manipulation et l'exploitation de ces individus (la servitude volontaire). C'est par ce mécanisme que le capitalisme, fondé sur l'exploitation de l'homme (et de la nature) par l'homme peut se maintenir. De plus les mêmes traits caractériels forment le terreau du fascisme.
Enrayer la répression sexuelle c'est tarir la source d'énergie de l'exploitation et du fascisme !
Toute approche ayant réellement pour objectif de transformer la société ne peut faire l'économie de s'attaquer à la racine essentielle du mal qu'elle prétend combattre : la répression sexuelle. Un projet de renouveau de la société qui n'aurait pas parmi ses objectifs fondamentaux l'épanouissement sexuel de chaque individu nous paraît voué à l'échec.
Il nous semble que dans le débat alter-mondialiste la sexualité n'est abordée que sous l'angle de problématiques communautaires, celle des droits des homosexuels, des trans-genre et celle des droits des femmes. Comme si la sexualité du reste de la population et la sexualité en général dans notre société ne posait plus de problème.
Pourtant, il est nécessaire de le reconnaître, la "révolution sexuelle" n'a pas encore eu lieu. Les combats des années 70 ont certes apportés des avancées substantielles ("libération sexuelle", contraception, avortement...) néanmoins le chemin est encore long. En sont les preuves la survivance (c'est à dire le besoin) de la prostitution, de la pornographie, et justement du machisme, de la vulgarité "beauf" et de l'homophobie.
Sans compter que ces avancées sont loin d'être conquises dans bien des régions du monde.
Nous organisons dans le cadre du F.S.E. un atelier intitulé : « Comment un modèle de société sain peut-il émerger d'une société composée en quasi-totalité d'individus névrosés ? » Vendredi 14 novembre à 14h00 au théâtre Gérard Philipe, salle Adverte, à Saint-Denis.
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