Elle avait,
Et elle en était triste,
Vrai de vrai,
Un chef-d'œuvre d'artiste,
Un palais,
Elle avait,
Disons crûment les choses,
Là où dort
Le doux bouton de rose,
Un trésor...
Elle avait
Un'e tell'e pilosité
Que, quand elle était nue, elle semblait habillée.
Fais-moi voir,
Suppliais-je, fébrile,
Sous l'peignoir,
Autour de ton nombril,
Dans l'miroir,
Ce sporran,
Cett'e vaste cressonnière,
Qui me rend
Fou de joie, cette crinière
En torrent...
Elle avait
Un'e tell'e pilosité
Que, quand elle était nue, elle semblait habillée.
Sous sa houppe,
Sa tendre vigne-vierge,
Son étoupe,
J'ai sculpté pour mes lèvres
Une coupe
Et, douillet,
Tissé dans sa savane
L'oreiller
Pour y poser mon crâne
Enfiévré.
Elle avait
Un'e tell'e pilosité
Que, quand elle était nue, elle semblait habillée.
Ruisselant
Sur tes cuisses de reine,
Comme un lent,
Lourd écheveau de laine
Affolant,
Ah! Fanchon,
Mon pouvoir, ma richesse,
Mon cocon,
Ma touffeur, ma tendresse,
C'est ton con.
Référence CD 1988 : Moi, j'aime les histoires d'amour ; Auvidis A 6143.