Personne hors moi ne trouve ça laid, celles qui rasent leurs aisselles ?
Boiselet, joli jardin : ratiboisé ;
Peau labourée, laissée criblée, rouge chauffée ;
… on voudrait même supprimer : le gentil goût salé, le délictueux fumet !
Épilation, dépoilement,
propice à macération, irritation, incarnations, ulcérations…
…au moins démangeaisons, non ?
C’est trop pour vous, deux autres mottes ? Trop animal, trop érotique ?
(Comme, même, le cheveu, pour ces plus sûrs salauds qui le voilent.)
Quelle virilité ! Quelle féminitude !
À l’essai, elles et moi disent « allez ! » ; mais à long terme, c’est à laisser…
Oui à l’aisselle !
Aisselle, j’aime fort ton odorant jardin.
Est-ce elle, soyeuse, qu’ils veulent épiler ?
Essaie le lieu plutôt nature : c’est douillet !
Et, scelle, par ton plaisir, l’excessif refrain :
Hais celles qui rasent leurs aisselles !
David Dadoun (transmis en février 2007)