Mouvement International pour une
Écologie Libidinale (M.I.E.L.)
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Le 21 juin, premier jour de l'été (solstice), marquera le début de notre opération annuelle.
On entend répéter partout ce leitmotiv : "chacun
est libre de faire ce qu'il lui plait" ; de fait il s'agit d'une croyance
appartenant à l'idéologie libérale. En fait la réalité
est tout autre. L'exemple de la norme de l'épilation (des aisselles, des
jambes et du maillot, pour les femmes) l'illustre parfaitement.
Une femme est-elle véritablement libre
de ne pas arracher ou couper ses poils naturels sans le dissimuler ?
La femme "naturelle" ne peut dans notre pays échapper au contrôle
social. Qu'il soit direct ou indirect, verbal ou non-verbal, sous forme
de conseils "amicaux" ou agressif, le contrôle social a pour but de faire
rentrer dans le rang la personne "déviante" par rapport à la norme.
Subir régulièrement un contrôle social de la part de ses
proches, de ses amis ou collègues, voire d'inconnus dans des lieux publics
a un coût prohibitif : cela génère stress et baisse d'estime
de soi. Peu de femmes peuvent demeurer indemne face à cette pression
sociale.
D'ailleurs les hommes eux-mêmes sont maintenant la cible de campagnes
maketing visant à rabaisser leur estime d'eux-mêmes pour leur vendre
des produits et services épilatoires.
Nous avons entrepris une série d'études scientifiques dont nous
publierons progressivement les résultats sur notre site. Il en ressort
notamment que le contrôle social est principalement lié
à une image négative de la femme qui conserve ses poils.
Alors disons le clairement :
-NON, la femme qui a des poils sous les aisselles ou sur les jambes (comme il
est naturel d'en avoir) n'est pas "laide" : elle
est naturelle (et pubère !). De plus les poils ont une fonction
symbolique érotique ;
-NON, elle n'est pas "sale" : elle transpire d'ailleurs moins
que celles qui n'ont plus de poils sous les aisselles car les poils ont justement
la fonction de réguler la température (explications sur le site)
;
-NON, elle n'est pas "négligée" : c'est son choix et c'est
un choix qui demande du courage.
D'ailleurs, si vous pensez qu'il est
laid ou sale pour une femme d'avoir des poils sous les aisselles, (sachant que
toute femme pubère a naturellement des poils sous les aisselles) alors
vous pensez que la femme est naturellement laide ou sale !
En d'autres termes adhérer sincèrement à la norme de l'épilation
c'est intérioriser la dévalorisation du corps de la femme. Le
privé est donc bien politique comme le dit le slogan féministe
bien connu.
Pour faire reculer le contrôle social individuellement, la femme
qui ne souhaite pas ou plus s'épiler doit aujourd'hui assumer son
choix, le revendiquer, l'expliquer si nécessaire. Collectivement
les femmes doivent réaffirmer leur droit à disposer librement
de leur corps. Nous devons briser la loi du silence, faire entendre
notre voix, nous femmes qui refusons l'injonction épilatoire ou
qui la vivons comme une contrainte, nous hommes qui ne demandons pas aux
femmes d'oter leurs poils ou qui préférons les femmes naturelles
(nous sommes plus nombreux qu'on ne le pense), nous tous enfin, attachés
à la liberté et non aux leurres idéologiques, qui
voulons que chacun soit réellement libre de ses choix. Tels sont
les objectifs de L'été sans épilation.
Nous publions sur notre site les témoignages déjà reçus et cette année nous ouvrons un forum à toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans cet appel : http://ecologielibidinale.les-forums.com