Observation recueillies chez les indigènes des Iles Trobriands autour de 1916. Livre publié en 1929.
-La mère donne le sein jusqu'à ce que cela n'intéresse plus l'enfant (vers
3 ou 4 ans). Résultat : l'enfant de suce jamais son pouce de manière prolongée et surtout il se détache naturellement et plus profondément de
la mère (adieu le complexe d'Oedipe !) [Voir aussi une
observation de Margaret Mead chez les
Arapesh.]
-Les petits enfants forment une "république des enfants", il vont jouer en groupe loin du village hors de la présence des adultes. Naturellement
leurs jeux sont pour beaucoup centrés autour du sexe.
-Les enfants plus grands font de même et commencent à avoir de vraies relations sexuelles dès 6 à 8 ans (adieu la période de latence !). Les
parents parlent de cela avec bienveillance.
-"Jamais des parents trobriandais n'intimaient d'ordres à leurs enfants en escomptant leur obéissance naturelle [...] les indigènes n'ignorent pas
seulement la rétorsion de principe et la punition systématique, mais celles-ci leur répugnent."
-Les adolescents ont à leur disposition des "maisons de célibataires"(bukumatula) où les couples, qui se font et se défont
librement au fil du temps, dorment et font l'amour sans promiscuité. Les adolescents multiplient les expériences sexuelles (les partenaires) avant
de se marier librement avec la personne qui leur convient le mieux.
-Les groupes d'adolescents (garçons ou filles séparément) font des "excursions amoureuses" (katuyausi) vers les villages voisins. Ils
rencontrent dans la forêt le groupe de l'autre sexe provenant de ce village. Ils font la fête, les partenaires se choisissent et s'en vont
faire l'amour dans les bois.
-A l'occasion de festivités particulières les habitants ont des rapports sexuels collectifs sur la place du
village.
-Les trobriandais sont convaincus que "l'homme Blanc est incapable d'accomplir efficacement l'acte sexuel", c'est à dire de permettre à la
femme de parvenir à l'orgasme, car ils éjaculent trop vite.
-"Les indigènes jugent plus avantageuse la position accroupie, parce qu'elle gène moins les mouvement correspondant [du bassin] de la femme
[...] plusieurs Blancs m'ont cité le seul mot de la langue indigène qu'ils aient appris : kubilabala ("déplace-toi horizontalement") ; on le leur
avait répété avec une certaine impatience pendant l'acte sexuel".
[Vous voulez y aller ? Trop tard : les missionnaires et les administrateurs coloniaux ont détruit cette culture depuis longtemps.]