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Mouvement International pour une
Écologie Libidinale (M.I.E.L.)
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Aliénée par un mécanisme d'asservissement séculaire - la femme se transforme elle-même en objet.
Ce mécanisme idéologique devenu très sophistiqué et efficace grâce aux "progrés" des techniques de marketing est relayé par la société (normes et tendance au conformisme) et par la presse féminine en particulier. Le discours médiatique utilise souvent le terme "mode" pour désigner les nouveaux progrés de l'épilation (dernièrement l'épilation intégrale) : ce terme est trompeur. Par définition une mode est amenée à se renouveler sans cesse, tandis que l'épilation est un phénomène social naturalisé, c'est à dire que la propagande médiatique essaye de justifier avec des pseudo-arguments fondés en nature (fémininité et hygiène notamment).
Le visage masqué (fards, rouge à lévres,faux-cils...), le corps partiellement artificialisé par des implants (lèvres, seins, fesses...) ou liposucé, le sexe réduit en une apparence prépubère (labiaplastie), sans rides, sans odeur et sans poils, la femme contemporaine s'efforce de ressembler au modèle - médiatiquement omniprésent - d'une supposée perfection. Ce faisant elle transforme de plus en plus son corps en un objet.
Dès lors peut-elle s'étonner et se plaindre d'être traitée
en objet ?
D'être consommée (utilisée et jetée) voire violentée
- comme le reflète l'évolution
des images pornographiques dominantes ?
L'absence d'odeur a pour conséquence une absence de communication corporelle, une difficulté accrue de transmettre et de ressentir les émotions de l'autre. Ce qui ne peut qu'accroître les comportements inadaptés ou violents.
De leur coté les hommes - particulièrement les jeunes - sont conditionnés à ne plus désirer que de telles femmes-objets. Ce qui ne fait qu'accroître la pression sur les femmes - déjà fragilisées par un discours médiatique qui les amène a douter qu'elles soient désirables comme elles sont. Les femmes sont poussées à se conformer à ce désir masculin, le seul qu'elles connaissent ou jugent légitime. Mais elles ne correspondront jamais à un désir masculin qui se projette sur des images (pornographiques) qui ont de moins de moins de rapport avec la réalité féminine.
Les minces avancées de la "parité" ne doivent pas masquer la régression constante de la condition féminine depuis 30 ans. Aujourd'hui où une majorité de femmes se disent favorables aux idées féministes - tout en ayant une image négative de la militante féministe - ces idées sont vidées de leur contenu. Pourtant l'égalité entre les sexes est bien en train de se réaliser : une égalité dans l'aliénation, car l'homme aussi est poussé à se transformer en objet... Et la déshumanisation progresse.
L'échec des mouvements d'émancipation est patent. L'abandon, par la plupart des organisations - féministes et autres -, de la revendication centrale de la liberté sexuelle et même pour beaucoup un retour vers le puritanisme (les "nouvelles victoriennes") est une des causes essentielles de cet échec. En effet les études de Wilhelm Reich nous ont appris que là est le fondement de l'émancipation.
Pourtant il n'y a pas de fatalité. Si efficace qu'elles soient, les méthodes de marketing - relayées par la cours de récréation - ne peuvent abolir le libre-arbitre. Si la crise du capitalisme a permi de mettre en lumière pour nombre de gens le rôle joué par les banques, la prise de conscience des mécanismes plus profonds de l'aliénation (la soumission des corps comme condition de la soumission des esprits) est plus difficile. L'été sans épilation entend libérer les corps pour libérer les esprits.
Nous publions sur notre site les témoignages déjà reçus et notre forum, ouvert à toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans cet appel, fêtera cet été son sixième anniversaire : http://ecologielibidinale.les-forums.com
2011 : Après l'épilation intégrale
2010 : L'épilation est-elle culturelle ?
2009 : Entrer
en résistance
2008 : Mai 1968 - mai 2008 : de la libération
sexuelle au "sexy"
2007 : Nouvelles tendances ? Nouveaux marchés
! L'épilation des hommes : un féminisme à l'envers. L'épilation intégrale
: un rejet de la sexualité
2006 : Chacun est libre de faire ce qu'il
lui plaît. Vraiment ?
2005 : Pourquoi L'été
sans épilation ?
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